page suivante »
LES PRÉCEPTES DU MARIAGE, traduits du grec, de Plutarque, par le Dr L. SEIUINE, suivis d'un ESSAI SUR L'IDÉAL DE L'AMOUR, DU MARIAGE ET DE LA FAMILLE. — 3° édition, Paris F. Savy, 18C>1. Qui n'a lu ce livre <%angc, si diversement apprécié, qu'un écrivain célèbre a l'eccjunient publié sous le titre de l'AMOUR? Cette œuvre, où la fournie n'apparaît que comme une créature fluences fatales de son o r u n baromètre moral soumis aux in- ganisation physique, n'a-t-il pas eu le défaut capital de systématiser l'accident? Dans cet être théorique, nul ne saurait reconnaître celle dont le sourire béni fut, à notre berceau,notre première aurore et notre premier rayon: dans cet enfant souffreteux dont nous devrions être à la fois l'esclave et l'apothicaire, on ne saurait voir non plus la compagne dévouée et raisonnable que l'Evangile nous apprend à chérir plus que nous- même et moins que Dieu. Aussi une fois le livre fermé, faut-il laisser notre esprit se dégager du brouillard qui l'oppresse et obscurcit le monde réel ; c'est alors seulement qu'on retrouve cette vérité simple et bonne qui n'a pas besoin de théories pour se manifester : la femme telle que nous l'avons toujours comprise et aimée, la sœur, l'épouse et la mère, féconde trinité qui n'a pas attendu les rêveries d'un idéologue pour révéler le dévouement qui est son essence et la grandeur de sa mission en ce monde. Ce redressement naturel de l'esprit, un instant plié vers des créations factices, méritait d'être fixé dans un livre qui fût en quelque sorte la contre-partie de celui de M. Michclet : car, il faut bien le constater, les attaques des imaginations dévoyées sont telles aujourd'hui contre le sens commun, que les vérités les plus primitives ont besoin d'être présentées comme des nouveau- tés. L'ouvrage d e M . l c D r Scrainc répond donc à une nécessité, et vient à son heure. L'auteur le dit avec raison: « Les questions relatives à l'amour, au mariage et à la famille appellent de plus en plus l'attention et l'étude. Il m'a semblé qu'il suffirait de recueillir les pensées qui chaque jour, au milieu de la vie de famille, montaient de notre cœur à notre esprit, pour échapper à bien des erreurs, reconnaître bien des vérités. »