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                          DANS LE LYONNAIS.                   127

en Lyonnais, au mois de mars 1441-42. Comme toujours, les
villes aimaient mieux se racheler que de courir les chances
d'une résistance a main armée. Mâcon achevait, le "29 mai
1442, de payer les 300 saluls d'or «poursa pari et pourlion
« du pache accordé aux Écorcheurs par les élections de Châ-
« Ion et Mâcon (l). »
   En cette année 144:?, le comte de Fribourg, maréchal de
Bourgogne, s'étant démis de sa charge, le duc choisit pour
le remplacerThiebault de Neufchalel, seigneur de Blanmonl,
capilainegônôralchef des gensd'armes(2). Ce choix était bon,
et l'énergie du nouveau maréchal ne contribua pas peu à pro-
téger la Bourgogne. La confiance renaissait un peu, et l'au-
dace des chefs de Compagnies trouva à qui parler en s'u-
drcssanl au sire de Blanmonl. Jusque là, on traitait avec eux
comme avec une puissance emiemie;on leur envoyait des
ambassadeurs. Ainsi, le 11 octobre 1442, Jehan de Montloy,
chevaucheur, alla hâtivement»de Dijon, par ordre du duc,
« devers les Escorcheurs estant à l'entour de Noyers et en la
« comté de Tonerrois, pour eulx dire de par icelluy seigneur
« qu'ils se déslogeassent de ses terres et seigneuries sans y
« faire aucun domaige à ses officiers et subjez » et, crai-
gnant que ce langage ne fût trop fier, on ajoutait : « ou qu'ils
« lui éscrivissent ce que faire en voudraient (3).»
  Celle condescendance enorgueillissait singulièrement ces
bandits et, un jour, le Bâtard n'avait pas craint d'écrire au gou-
verneur de Bourgogne « pour lui signifier que sa voulenté
« estoit de passer avec sa compagnie par les pays et duchié
« de Bourgogne. »
  Le maréchal de Blanmonl n'était pas homme à endurer


  (1) Noies et documents, etc., p. 420 et s.
  (2) Archives de la Côte d'Or.
  (3) Notes et documents, etc., p. 420 cl s.