Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                   TEMPLE DES DRUIDES D'UZÈS.                   d!7

prêtres tenaient dressées contre lui. Ce supplice, s'il existait
ainsi, avait quelque rapport avec celui du criminel immolé chaque
année à Marseille, pour servir de victime expiatoire à la popula-
tion, et qu'on précipitait du haut d'un rocher, après avoir eu
soin de le nourrir somptueusement, longtemps avant son exécu-
tion. Cette opinion a trouvé peu de partisans.
   Un autre système peut encore être admis à l'égard des demi-
dolmens, à savoir que cette pierre en pente servait peut-être au
même usage que certain rocher de la colline du Pnyx, connu de
tous les voyageurs, sur lequel les Athéniennes, comme on le
faisait dans les temps antiques, viennent glisser encore aujour-
d'hui pour rendre leur accouchement plus heureux. Cette expli-
cation, toute futile qu'elle paraît d'abord, n'est pas dénuée de
vraisemblance puisqu'elle touche à un principe d'hygiène. Du
reste, si les faits historiques ont besoin de s'appuyer sur des
raisonnements sérieux, il n'en saurait être de même à l'égard des
superstitions qui reposent surle caractère et les inspirations d'an
peuple, plus encore que sur leur degré de probabilité et sur leur
raison d'être.
   Revenons aux dolmens , et pour aller au-devant des objections,
citons un fait difficile à expliquer, qui frappe à l'un de ses monu-
ments. On sait qu'ils se composent de trois pierres sur champ
et d'une quatrième placée horizontalement sur celles-ci, formant
un trapèze dont la grande base est toujours ouverte. A celui de
Trye-Chàteau, on voit au bas de la pierre du fond et presque
à fleur de terre, un trou rond de 0 m 40 e de diamètre. Comment
expliquer cette particularité, qui n'existe à aucun autre dolmen,
car on ne peut comparer cette pierre, percée de part en part,
aux tables à baquets dont il a déjà été parlé? Le guide vous dit
qu'on faisait passer par cette ouverture la tête de l'homme qu'on
voulait immoler, circonstance contraire à la manière dont s'ac-
complissaient les sacrifices humains chez les Gaulois. Ce trou,
comme croient quelques auteurs, servait-il à guérir les malades,
à préserver les enfants de tous les maux, comme cela existait, il
y a peu d'années, à la chapelle de la Madeleine, près de Cour-