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                    HÔTEL-DE-VILLE DE LYON.                        95
les principales proportions et l'ensemble, en un mot,
ou la vie de l'édifice.
   Tandis que Simon Maupin, réduit à ses propres res-
sources au moment de l'exécution, est resté au-des-
sous de la tâche qu'il avait à remplir, en se montrant
faible soit pour l'étude des détails du plan, soit pour
celle des élévations, et que l'exécution, en général
lâchée (1), n'a pu se relever que lorsque les artistes
et ouvriers qui ont été chargés des détails se sont
trouvés avoir une habileté supérieure.
   Cependant il est à faire, au sujet de l'HÔtel-de-Ville
de Lyon, une remarque importante, c'est que cet édi-
fice, tout en renfermant les principes généraux de
l'architecture française de cette époque, a, plus que
les monuments du nord de la France, quelque chose
d'italien qui appartient bien à notre ville, où l'in-
fluence de la Péninsule, au point de vue architecto-
nique, était encore très-puissante au XVII e siècle.
Ce n'est donc pas une composition qui puisse être
attribuée exclusivement à Desargues qui habitait Paris,
où cette influence a été beaucoup moins sensible, et
le génie local a bien contribué à cette création.
   Je ne sais pas si le dépouillement de documents
neufs permettra de mieux apprécier, par de nouvelles
découvertes, dans quelle mesure s'est accomplie l'in-
tervention d'autres artistes étrangers (2) à notre ville,


  (1) A l'appui de notre observation sur la négligence des cons-
tructeurs nous avons constaté qi;e les cordons de niveau sur la
place des Terreaux, vont en baissant sur la rue Lafont, du côté de
la place de la Comédie, et se trouvent sur ce point, au pavillon sud,
à 0, 20 centimètres plus bas qu'au pavillon nord.
  (2) Les échevins avaient demandé des dessins non seulement aux