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                HÔTEL-DE-VILLE DE LYON.                 93
le 14 juillet 1803, et ce ne fut qu'en 1819 et 1820
que l'Hôtel-de-Ville fut l'objet des restaurations que
ce sinistre avait rendues nécessaires, mais qui ne
furent faites que d'une manière tout à fait provisoire.
   Depuis cotte époque jusqu'aux années 1850 et 1851
il ne fut rien entrepris de sérieux à l'édifice; il nous
semble même que c'est pendant la période qui s'est
étendue depuis la révolution jusqu'à ces dernières an-
nées que l'édifice a été plus particulièrement aban-
donné et qu'il a reçu de la main des hommes les plus
nombreuses mutilations.
   Nous avons dit que l'agent voyer de la ville, Simon
Maupin, avait été chargé par le corps consulaire de
faire les premiers dessins du monument qu'on se pro-
posait d'élever ; niais ses dessins ont subi depuis bien
des modifications et des changements.
   Nous savons d'abord que, le 8 mars 1646, Simon
Maupin fut envoyé à Paris aux frais de la ville, pour
soumettre les dessins au contrôle d'un architecte alors
très en réputation, Gérard Desargues, Lyonnais et at-
taché aux bâtiments de la couronne.
   Dans quelles limites ce contrôle s'est-il exercé? c'est
ce qu'il est assez difficile de savoir aujourd'hui ; mais
ce qui est devenu pour nous une certitude par l'étude
du monument, tant au point de vue de la décoration
qu'à celui de la construction, ce qui nous a été dé-
montré d'une manière évidente, c'est que la composi-
tion générale ou, pour mieux faire comprendre notre
pensée, les lignes d'ensemble et la forme valent mieux
que le fond.
  En effet, la distribution résultant de la combinai-
son des lignes du plan n'est pas toujours bonne
dans les détails, et nous n'apprendrons rien de nou-