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                   LA CATHÉDRALE DE LYON.                   SI9

 première arcade, sont couvertes d'un semis de perles, qui
 bordent également le tailloir du chapiteau. Par une singu-
 lière coïncidence, cette curieuse ornementation apparaît au
 deuxième pilier de la grande nef, à partir du transept et sur
 l'une des faces qui regardent les basses nefs nord.
    En second lieu , et toujours dans le même transept, nous
 trouvons encore d'autres détails non moins significatifs : ce
 sont de petites consoles qui dans les colonnettes de trois ou-
 vertures simulées de la dernière travée, supportent l'ébasement
 qui déborde sur le socle. Cette naïve fantaisie d'artiste est
également reproduite, mais sous une autre forme, dans quel-
ques colonnettes du (riforium de la grande nef, où la petite
console est remplacée par une figure humaine.
    En présence de ces faits, et lorsqu'on voit sur deux points
diamétralement opposés, les mêmes sculptures et la même
entente d'ornementation si fidèlement rappelées , peut-on
conserver encore quelques doutes sur l'exécution simultanée
de ces mêmes parties de l'édifice, surtout quand on sait quelle
prodigieuse variété de formes les chapiteaux affectaient
alors, dans les motifs de leur décoration , et quel cachet de
spécialité, chaque époque apportait dans la mise en œuvre des
matériaux.
    Dans un prochain article consacré à la question relative à
la différence de hauteur des voûtes, nous espérons compléter,
par de nouvelles démonstrations, la série de preuves que nous
nous sommes proposé de rassembler en faveur de l'unité de
plan que nous avons cru reconnaître dans l'étonnante struc-
ture de notre église cathédrale.
                                         Ch. VAYS.