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474                         LITTÉRATURE.

à magister Platearius. 11 ne manque donc qu'Archymatheus
pour avoir nos quatre maîtres au complet. Dans les éditions
de la Praclica il n'y a aucune trace de ce quatrième per-
sonnage; mais dans le manuscrit de Breslaw (voy. Coliect.
salernit. p. 350) on lit : a magistro ferrario et a magistro
petronio et a MM. plateario. Il est probable qu'on doit lire
Mag. Mathœo Plateario; mais peut-être aussi y avait-il
primitivement, a mag. mathœo (1) et a mag. plateario. »
(Daremberg, éd. 1854, p. XXXI).
   Rien ne semblerait donc mieux prouvé.
   Toutefois M. Daremberg combat et détruit lui-même, un
a un, tous ces rapprochements ; il professe que ces concor-
dances de noms dans des manuscrits et des ouvrages divers,
au lieu de prouver, comme on est tenté de le croire, la réalité
de ces faits, ne sont que des transmissions successives d'une
erreur première, et il conclut que ces quatre noms sont sup-
posés, que le commentaire n'est point des quatre maîtres
et que leurs prétendues Gloses sont l'œuvre d'un seul
écrivain.
   J'avouerai que l'argumentation de M. Daremberg, qui est
d'ailleurs fort spécieuse et fort savamment déduite, m'a paru
mêlée de quelques hypothèses et ne m'a point convaincu.
Je crois devoir, jusqu'à plus ample informé, me ranger à
l'avis de M. de Renzi qui défend l'opinion commune, en s'ap-
puyant 1° sur la tradition ; 2° sur l'autorité de Guy de Chau-
liac qui attribue ces gloses à quatre maîtres dont il a été sinon
le contemporain, du moins le successeur; 3° sur le manuscrit
de Caïus-collége, en Angleterre, qui indique les quatre maî-


  (1) « Si Archymatheus signifie te grand Matheus, il peut être un de ces
« nombreux Matheus qui florissaient sous les Angevins, peut-être le Ma-
« theus de Salerne, médecin de Charles I e r en 1278. » (Daremberg,
Ibid., p. 30.)