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17ACADÉMIE DE LYON AU XVIIIe SIÈCLE, Discours prononcé le 3 février, dans la séance publique de l'Académie impériale des sciences, bclles-leltres et arts de Lyon, PAR M. BOUILLIER, PRÉSIDENT. MESSIEURS , Succéder dans la présidence de la classe des lettres a un des grands orateurs de la France, a M. Sauzet; remplacer au fauteuil M. Bonnet, correspondant de l'Institut, l'une des illustrations de la médecine lyonnaise, le défenseur éloquent de la cause des lettres et de la philosophie dans l'enseigne- ment de la jeunesse , c'est un honneur qui charmera ma vie tout entière, mais dont en ce moment le fardeau me semble lourd à porter. Entre le souvenir tout récent de ceux qui ont jeté un si grand éclat sur nos précédentes séances et l'at- tente excitée par le magistrat éminent que vous allez en- tendre (1), j'aurais sans doute mieux fait de garder le silence. Mais puisque, selon nos usages, je devais prendre la parole, j'ai pensé que le meilleur parti, pour obtenir votre attention, serait d'entretenir l'Académie d'elle-même et de dérouler devant elle quelques-unes des pages les plus brillantes de son histoire. Après les deux discours pronon- cés l'année dernière par M. Bonnet, je puis laisser de côté l'Académie actuelle pour ne parler aujourd'hui que d'un (1) M. Gilardin, premier président de la Cour impériale.