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40                   LE PÈRIÎ DE LA CHA1ZE.
tins ces deux saufs-conduits que sur-le-champ, suivant son ordre,
j'envoyai au P. Recteur du collège de Lyon.
    Pour la seconde lettre, en date du 14 juillet, avec l'autorisa-
tion de Votre Paternité, je la lus au Roi Très-Chrétien, qui,
doué qu'il est de la plus grande pénétration, comprit aussitôt
 combien est loyal le caractère de Votre Paternité ; aussi Sa Ma-
jesté trouva-t-elle fort à son gré votre paternelle sollicitude en-
vers sa famille, et l'attachement particulier que vous me té-
moignez , quoique je suis loin de le mériter ; ce qui surtout
 charma le Roi c'est la variété de votre style, et (disait-il) cette
 éloquence native et qui coule d'elle-même.
    Je ferai certainement tous mes efforts pour répondre aux
vœux de Votre Paternité, et, avec la grâce de Dieu, j'espère
 toujours me rendre digne même au milieu des obstacles, de mon
haut ministère sans en être accablé. Puissent mes efforts tour-
 ner au plus grand profit et à la plus grande gloire de Dieu !
 J'ai soif de vos prières et me recommande de toute mon âme
 à vos saintes messes.
                                  De Votre Paternité, etc.
   P. S. M. l'abbé Faure m'a remis, il y a quelques instants, une
lettre de Votre Paternité, en date du 12 mai, dans laquelle Elle
me recommande l'affaire de madame Julie Deodati, dont le mari,
dit-on, a mangé la dot. Je ferai tout mon possible pour obéir aux
ordres de Votre Paternité, mais comme je sais que les affaires
de la famille du mari sont en mauvais état, je n'ose guère espé-
rer de succès de mes démarches.
                                    * Paris, 9 novembre 1675.

Au Très-Révérend Père Jean-Paul Oliva, Général delà Société de
                          Jésus.
                           Pax Christi.
     Mon Très-Révérend Père,
  J'éprouve la plus grande peine d'avoir tardé si longtemps à
répondre à la lettre si obligeante de Votre Paternité en date du
16 septembre dernier. Certes, il n'était pas indispensable que