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EXPOSITION DE 1837. 441 fleurs, d'attributs, d'étoffes, surmonté de l'aigle impériale, qui entoure le buste de la reine Hortense est d'un aspect élégant et majestueux, qui témoigne hautement du goût et de la pratique savante de M. Reignier. Rien n'est également plus frais et plus distingué que ses deux autres petits tableaux. M1Ie Elise Wagner a voulu joindre au mérite d'une exécution habile l'attrait d'une pensée ingénieuse, qui donnât un in- térêt de plus à ses tableaux. Nous croyons qu'elle s'est trompée. Ses deux toiles, La terre bénie et la terre maudite ne sauraient se passer de l'explication qu'en donne le livret, ce qui est un grave défaut dans la peinture des fleurs; nous ne savons si cette obscurité a influencé d'une manière fâ- cheuse le travail du pinceau, mais les fleurs et les pla/ites diverses nous ont paru moins heureusement groupées et beaucoup moins réussies que dans ses autres petits tableaux. Citons encore les fleurs et les fruits de M. Chantre, Les mauvaises herbes, tableau un peu dur d'effet, par M. Mai- siat, les fruits et les gibiers de M. Eugène Grobon, le Bré- viaire, nature morte, de M. Gauthier, les Fruits de Pro- vence, par M. Estachon, Le narcisse à la fontaine et les autres petits tableaux de M. Adolphe Magaud de Lyon, les fruits et les oiseaux de M. Pizetly, les fruits de M. Deyrieux, les natures mortes de M. Bail, Le rouge-gorge de M. Pom- paski, les oranges de M. Bizard, les pêches de Mme Gleyre, les dahlias de M. Bruyas, les fruits de M. Bomboy, les co- léoptères, véritable trompe-l'œil de M. Flachat, et arrivons sans tarder aux deux Natures mortes de M. Carrey. Nous féli- citons sincèrement ce jeune artiste du choix heureux qu'il a fait des différents objets qui composent ces deux natures mortes. A la précédente exposition, il avait employé les grandes qua- lités de vigueur et d'harmonie qui distinguent son beau talent à représenter des choses d'une nature moins élégante; celle an- née il a bien fait de grouper ensemble des fruits, des étoffes,