page suivante »
316 LA CATHÉDRALE DE LYON. nef : profils de moulures, trilobé 5 l'intérieur de l'arcade, rien n'y manque pour la ressemblance. L'abside même, malgré son caractère tout particulier d'or- nementation , et la nature exceptionnelle des matériaux ro- mains dont elle est en partie construite, se rattache, néanmoins, aux transepts d'une manière intime dans l'œuvre générale ; car l'opposition, entre les arcs plein cintre du triforium , et les petites ogives qui leur succèdent immédiatement, est tout aussi naturelle que l'apparition de ces deux formes dans les chapelles absidales, où l'arc aigu des fenêtres latérales se montre à côté de la courbe romane de la fenêtre du fond. En un mot, plus on examine l'ensemble des travaux et moins on y découvre les traces d'une coopération multiple, ou pour mieux dire, le point d'arrêt d'une pensée première, et l'essor d'une conception nouvelle : tout fait présumer, au contraire, que l'architecte fondateur avait conçu el arrêté d'avance, le plan, l'élévation el même les détails accessoires de tout le monument. Comment, d'abord, ne pas être frappé de la prévoyance du maître de l'œuvre , dans la dislance observée depuis la ligne de base du triforium de l'abside, jusqu'au cordon en saillie qui règne au-dessus, et se prolonge, uniformément profilé, loul à l'intérieur de l'édifice ? car il ne fallait pas songer seulement à circonscrire des arcades en plein cintre, naturellement peu élevées el adoptées ici par pure convenance de proportions , ou des ogives surbaissées telles que celles du triforium des transepts ; il importait aussi de prévoir que l'élévalion de la grande nef comporterait nécessairement, pour les ouvertures de ses galeries intérieures, des arcades beaucoup plussvelles, et plus élancées. Au surplus, les dimensions de celle vaste enceinte ne sont- elles pas suffisamment indiquées par la largeur du sanctuaire et l'espacement des arcades qui s'ouvrenl sur les chapelles ab-