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24                  CORUESl'ONDAPJCE INÉDITE

Guichenon, dont les fonctions syndicales avaient cessé le
11 novembre 1640, consentit, sur la demande des syndics ses
successeurs, â se charger de nouveau de la poursuile du pro-
jet de la ville concernant le collège. D'une part on avait gardé
à Bourg bon souvenir de l'intérêt et de l'activité qu'il avait
apportés â celle affaire durant son syndical; de l'autre, ses
voyages fréquents à Dijon où l'appelaient ses recherches his-
toriques , et la bienveillance particulière dont l'honorait le
prince de Condé , gouverneur de Bourgogne et de nos pro-
vinces de Bresse et de Bugey, le faisaient avec raison considé-
rer comme l'homme le plus propre à réussir. Sur ses instantes
supplications le prince de Condé consentit à se faire auprès
du roi l'avocat de la ville, et grâce à celte haute et puissante
intercession, au mois de mars 1644, première année du règne
de Louis XIV, la ville obtint enfin le brevet si longtemps at-
 tendu el désiré, qui l'autorisait à créer dans ses murs un éta-
blissement qui devait exercer une influence salutaire sur nos
contrées, sous le triple rapport de la science, de la littérature
el de la religion. Nous reproduisons intégralement cette pièce,
qui mérite une place dans l'histoire de la ville, et plus parti-
culièrement dans celle de son collège, qui a été dans le passé
comme il l'est de nos jours, l'objet de la plus louable sollici-
 tude.
            Extrait des registres du Conseil d'État.
    Sur la requeste présentée au Roy en son conseil par les habi-
tans de la ville de Bourg-en-Bresse, contenant qu'il y a longtemps
qu'ils recherchent les moïens destablir en la dite ville un collège
des PP. Jésuites pour y tenir cinq classes, sçavoir : la rethorique,
l'humanité, troisième, quatrième et cinquième et en tirer le pro-
fit et advantage pour le culte divin et bonnes mœurs que les au-
tres villes esquelles ils sont establys reçoivent, ausquels ils
offraient la somme de quinze cents livres de rente annuellement,
leur logement, et que les dits Pères leur auroient charitablement