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462 REVOLUTION DE SUÈDE EN 1772. fructueuse et s'affranchir des subsides qu'elle avait promis. Il n'en fut rien. Le duc de Choiseul, alors Ministre des affaires étrangères, voulait, k quelque prix que ce fût, donner la loi en Suède ; ayant échoué dans son dessein, sous les derniers états, il tenta de régner sous le nom même de Frédéric Adolphe ; il conçut le plan le plus hardi, ce fut de rendre au roi toute l'autorité que sa couronne avait perdue, et de détruire le sénat, que le parti favorable a l'Angleterre et à la Russie avait composé de membres contraires aux intérêts de la France. Pour effecluer un pareil dessein, il fallait une nouvelle diète; les sénateurs, jaloux de se maintenir dans leurs places, se seraient opposés à une convocation qui pouvait amener leur destitution ; le roi n'était pas assez puissant pour as- sembler les états, malgré le vœu du sénat, il était donc nécessaire de faire naître une occasion assez importante, pour contraindre le sénat de convoquer une diète extraor- dinaire. On va voir quelles étaient les ressources de la politique du ministre de France, et juger de son ascendant à la cour de Suède. 1 détermina le roi à notifier au sénat, « que, touché 1 » des taxes pesantes dont ses peuples étaient surchargés, son » intention était que les états fussent convoqués, et que si le » sénat s'opposait k cette convocation, il se démettait de la » royauté et défendait qu'il fût fait usage de son nom dans » les résolutions des états. » Une déclaration aussi inattendue déconcerta les sénateurs ; ils connaissaient l'attachement du peuple pour le roi. Ils essayèrent d'abord de le faire changer de résolution, mais il insista pour avoir une réponse dans les vingt-quatre heures. Le surlendemain, le roi se transporta au sénat et demanda une réponse décisive ; on lui objecta l'impossibilité d'exa-