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LE PÈRE DE LA CHAIZE. 485 Il mourut d'apoplexie le 30 janvier 1687, la veille même du jour où le P. de la Chaize écrivait la lettre suivante (1). Son frère le cardinal (% le remplaça provisoirement en attendant l'arrivée de son successeur, le fougueux marquis de Lavardin. Au très Révérend Père de Marinis, vicaire Général de la Com- pagnie de Jésus. * Paris, le 31 janvier 1687. Mon Très Rev. Père en J.-C. Pax Christi. J'ai remis, il y a quelques jours, à nos princes les lettres de Votre Paternité. Par la réponse qui est jointe à ce pli, Elle pourra juger combien elles ont été reçues avec plaisir : Votre Révérence regrettera pourtant de ne pas trouver sous la même enveloppe la réponse du Roi. Il a semblé en effet à Sa Majesté qu'il était convenable de confier cette affaire au cardinal d'Es- trées pour de justes motifs qu'il m'a fait comprendre. Tous les princes à l'exemple du Roi (nous l'éprouvons de plus en plus tous les jours) se montrent pour nous bienveillants et vraiment dignes de ne pas être oubliés par Votre Révérence dans ses prières. Je me recommande avec ardeur aux saints sacrifices de Votre Paternité (3). » Il est présumable que cette dépêche est relative à la fameuse (1) François Annibal, deuxième du nom, duc d'Estrées, lieutenant gé- néral des armées du roi, gouverneur de l'Ile de France, etc. C'est par erreur que nous lui avons donné précédemment la qualification de ma- réchal. (2) César d'Estrées était commandeur de l'ordre du Saint-Esprit, évo- que de Laon, duc et pair de France. Son esprit lui ouvrit les portes de l'Académie française. D'Alembert a écrit son Eloge. Ses négociations à Rome de 1671 à 1687 sont restées inédites ; le manuscrit original se trouve à la bibliothèque nationale. (3) Quoique cette lettre soit datée de Paris, elle a élé expédiée de Ver- sailles. La rectification est du P. de la Chaize,