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480                 LE PÈRE DE LA CHAIZE.
de ne pas m'en montrer indigne, toutes les fois qu'il me fournira
l'occasion de lui faire ma cour ; et tout d'abord je ferai en sorte
que le Rpi se montre aussi favorable que possible à Monseigneur
le Vice-Légat. Les occasions ne manqueront pas à Sa Majesté de
prouver sa bonne volonté par des actes, et de coopérer dans ses
Conseils au bien de la chrétienté et de l'Eglise.
   J'obtiendrai le plus tôt possible des saufs-conduits pour les
Pères Juan de Valensuola et don Henriquez Antonio de Fuentes,
ainsi que pour leur domestique, et je les enverrai sur le champ
au Père Supérieur de l'Etat de Gênes.
   J'ai en si grande affection M. l'abbé de Moncassin, que je dois
transmettre à Votre Paternité toutes mes actions de grâces pour
les bontés qu'EUe a eues pour lui.
   Je ferai en sorte qu'il sache cependant que s'il a pu obtenir,
grâce à mon attachement pour lui, un meilleur bénéfice, il doit
attribuer cette faveur à vos recommandations et à votre autorité.
Je supplie instamment Votre Paternité de ne pas m'oublier dans
la célébration du saint Sacrifice.
                   De votre Paternité ,
                        Le très-obéissant serviteur en J.-C,
                            François de la Chaize , S. J.

   Pendant l'année 1674, les habitants de Messine, fatigués du
joug espagnol, se soulevèrent,- la France leur envoya un corps
de troupes commandé par le chevalier de Valbelle. Deux ans
après, à la.fin de janvier 1676, Duquesne, après avoir battu l'a-
miral Ruyter qui allait secourir les Espagnols, fit entrer un
nouveau corps dans Messine. Comme les soldats qui le compo-
saient se trouvaient privés d'aumôniers, le P. de la Chaize et
Louis XIV écrivirent â"u général de la Compagnie pour le prier de
vouloir bien envoyer à Messine des PP. Jésuites français. Voici
 ces deux dépêches :