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394 DE L'EMPLACEMENT DE LUNNA. traire qui devrait avoir lieu, mais dans une proportion à la vérité moins forte. La chaussée moderne de la plaine entre le village des Chères et Anse ayant été tirée en ligne droite, a dû nécessairement rendre la route française plus courte que la voie romaine. Il convient donc d'ajouter quelque chose à ces 1,020 mètres, et pour cela nous avons une base dans notre précédent travail. A Belleville, nous avons trouvé un excédent de 166 mètres que la voie romaine a de plus que la route française. Cet excédant doit être moindre sur l'em- placement des ruines, puisque sur ce point la route n'a pas encore passé sur la chaussée moderne entre Saint- Georges et la Croisée, chaussée qui, en diminuant la dis- tance, a dû augmenter la différence entre les deux routes. Nous croyons donc ne pas nous éloigner beaucoup de la vérité en réduisant les 166 mètres a 100 et en portant le total de la différence réelle à 1,120 mètres. Ainsi ces ruines se trouveraient a 1,120 mètres au nord du point que Ludna devait occuper d'après la Carte. Mais hâtons-nous de faire remarquer que si d'un côté M. Peyré a reconnu que les ruines s'étendaient jusqu'à 360 mètres au nord de la borne kilométrique n° 38, de l'autre il a constaté plus tard qu'on a trouvé des médailles et des restes de murs anciens à 40 mètres au sud de la borne n° 37. Ces constructions placées sur l'ancienne voie, devaient, selon toutes les probabilités, former l'extrémité méridionale de la ville et produire ainsi un développe- ment de 1,400 mètres, ce qui ferait concorder, a peu de chose près, les distances. On sait qu'en général, dans les petites villes traversées par une grande route, on bâtit tou- jours de préférence sur les bords de cette môme route, d'où il résulte pour ces villes une longueur hors de toute proportion avec leur largeur. Nous pourrions en citer un exemple pris dans le voisinage. La station romaine dont