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                         LE PÈRE DE LA CHAIZE.                           347
que le roy faisoit en ce pais là, ne le permettoit pas, quoy qu'on
se fût obligé à avoir sa ratification , y a trouvé quantité de diffi-
cultés qu'on dit avoir esté envoyées à Vostre Paternité. Mais ses
lumières, et les circonstances d'une affaire aussi importante,
pour le bien de la Religion , et pour l'honneur de nostre Compa-
gnie , sçauront bien distinguer le vray du faux, et les mauvais
raisonnements d'un esprit choqué de quelques petits manque-
ments d'honneur ou mesme de quelques défaults de formalités.
   Monsieur l'Archevesque d'Alby a aussi donné la direction de
son séminaire à nos Pères , Vostre Paternité a veu le contract,
peut-estre qu'encore qu'il n'y aye rien à redire dans ce qui est le
plus essentiel, il n'en seroit pas de mesme dans quelques petites
circonstances, qui se rectifieront dans la suite du temps , sans
qu'il paroisse nécessaire présentement de fatiguer Monsieur l'Ar-
chevesque d'Alby , qui nous tesmoigne beaucoup de bontés, et
qui auroit peyne à retoucher à ce contract, c'est pourquoy je
prie Vostre Paternité de vouloir bien l'authoriser de son appro-
bation.
   Nous venons d'apprendre la levée du siège de Vienne (1). Le
Roy qui m'en a donné la nouvelle, en a reçu une joye singulière,
et en a d'abord remercié nostre Seigneur, comme de la chose du
monde qu'il souhaitoit le plus ; je suis avec respect dans la parti-
cipation de ses SS. SS.,
                   Mon Très-Révérend Père,
                             De Vostre Paternité, etc.
        Le très-humble et très-obéissant serviteur et f. en N. S.
                                         FRANC, DE LA JCHAIZE.


  Qu'il nous soit permis de relever une de ces insinuations aussi
malveillantes que peu fondées, dont on essaye de noircir, depuis
quelque temps surtout, la mémoire de Louis XIV.

  (1) Le grand vizir Cara Mustapha, à la tête de deux cent mille hommes,
avait mis le siège devant celte capitale. L'empereur et l'impératrice l'aban-
donnèrent en toute hâte. La ville fut sauvée par Sobieski, roi de Pologne,
qui força les Turcs à lever le siège.