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  346                  LE PÈRE DE LA CHAIZE.

    Au très li. P. Charles de Noyelles, général de la compagnie
                             de Jésus.
                                 A Fontainebleau , ce 23 septembre 1683.

                          Pax Christi.
             Mon Très-Révérend Père,
     J'ay fait les compliments de Vostre Paternité au Roy , qui m'a
  commandé de la remercier des quatre mille messes qu'EUe
  a offertes , pour le repos de l'âme de la feue Reyne ; Sa Majesté a
- adjousté, qu'elle ne doutoit pas que Vostre Paternité et tous
  ceux de nostre Compagnie n'eussent extrêmement ressenti cette
  perte, et n'eussent esté fort sensibles à la douleur qu'Elle en a
  ressenti.
     Comme il est fort important pour le bien de la Compagnie,
  dans tout le Royaume, que nos Pères prennent le soin de quel-
  ques séminaires de Messeigneurs nos évesques, pour les raisons
  que je me suis donné l'honneur d'escrire autre fois à vostre
  Paternité, Elle ne trouvera pas mauvais, que je la prie de vouloir
  bien faciliter ces establissements, nommément celui de Stras-
  bourg , où il a esté nécessaire de surmonter beaucoup d'obsta-
  cles , soit du costé des Luthériens , soit du costéde plusieurs (1)
  ecclésiastiques qui nous envioient ces établissements ; le contract
  qui s'est fait en la présence du Roy, entre Monseigneur l'Evesque
  de Strasbourg, son chapitre et le Père Jean Dez, nommé pour
  traiter cette affaire, par le feu père Duperrier , Provincial de la
  Province de Champagne, est aussi advantageux qu'on le pourrait
  désirer pour nos pères, et pour le bien d'un séminaire ; néan-
  moins le Roy y a bien voulu adjouter plusieurs advantages par
  les fondations qu'il y a faites et par les Lettres patentes de cet
  establissement qu'il a données depuis peu -, cependant j'aprens
  que le P. Lazare Sautereau , Provincial depuis peu de la pro-
  vince de Champagne, fasché de ce que l'on n'a pas attendu son
  agréement pour conclure ce contract, parce que le peu de séjour

    (1) Il y avait primitivement le mot beaucoup de ; il a été surchargé et
  remplacé par le mot plusieurs.