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180 T LITTÉRATURE. e Ce 7 livre renferme une foute de révélations curieuses sur les mœurs médicales au moyen-âge ; il conduit l'homme de l'art dans toutes les phases de sa carrière, comme le té- moignent les vers qui suivent : Qui licet incomptus inccdens gnaviter artes (lisez artis) Per calles, doceat que sit cautcla medcndi Quotquc modis variarc dccel medicaminis usum , Que sit et utilitas, quibus actis musa laborem Compleat. (Lib. Vil, prolog.) C'est un petit traité de civilité médicale. L'auteur ensei- gne quelle conduite doit tenir le médecin quand il est appelé auprès d'un malade [qualiter se habeat medicus invilatus ad egrum, cap. I), comment il doit se comporter lorsqu'il en- tre dans la maison du malade {qualiter se habeat ingrediens domum cgri, cap. 2), quelle tenue il doit avoir quand il s'approche de lui (qualiter se habeat ad egrum ingressus, cap 3), de quelle manière il peut l'encourager et avec quelle réserve il formulera son pronostic [de confortatione egri et pronunciatione judicii, cap. 6), avec quelle décence il doit procéder dans le commerce des femmes (de vitatione mu- lierum in donio, cap. 9), etc. Il le suit dans tous les détails de sa vie : il l'entoure de ses conseils jusqu'au milieu des festins (qualiter habeat me- dicus ad prandium invitatus, cap. 7) ; il lui enseigne l'art de s'occuper encore du malade pendant le repas (qualiter sollicilus sit de egro inprandio, cap. 8). 11 n'omet rien ; le voici qui lui montre l'utilité qu'on peut retirer de la médecine (de utilitate proveniente ex usu me- dendi, cap. 83) ; c'est un mirage qu'il fait briller a ses yeux ; il étale avec complaisance devant lui tous les avantages de cette noble profession, il oublie seulement de montrer le revers de la médaille : Utilitas varia scqtiitur medicaminis usum