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                               LITTÉRATURE.                               175

très comme élant de Salerne (1) ; 4° sur le manuscrit de la
Mazarine qui donne les noms des glosaleurs (conformément
à Richard et a Platearius II).
   Quoi qu'il en soit (et ici nous nous bornons à exposer nos
doutes, sans prétendre trancher cette difficile question), ce
sont les gloses de ces quatre maîtres, quelle que soit leur
origine, que le Poema medicwm a traduites en prose mé-
trique, et auxquelles l'auteur fait allusion par ces mots :
rnultorum virorum.
   Maintenant que les sources de ce poème nous sont con-
nues, il nous reste à voir comment l'écrivain s'est tiré des
difficultés de son sujet.
   Il faut d'abord nous accoutumer à son étrange orthographe
qui tranche avec toutes nos habitudes de typographie. L'édi-
teur, qui a corrigé les fautes matérielles du manuscrit, a eu
le bon esprit de reproduire scrupuleusement le texte, et c'est
évidemment le seul procédé a suivre dans de pareilles publi-
cations ; mais il n'en est pas moins vrai que ni l'oeil ni
l'esprit ne sont faits a ces formes inusitées , ainsi l'original
écrit partout :
  Quœ, pronom relatif, comme que , conjonction ;
  Honestœ et perpetuœ, adjectifs féminins , comme honeste et perpétue ,
adverbes ;
  Set pour sed, velud pour velut, nichil pour nihil;
  Vicium pour vitium ;
  Cetera pour cmteru, etc.

Citons-en quelques exemples :
  Que genus humanum, velud heredem, comitantur — (Lib. III, vers. 10)


   (1) Ms. de la Bodléienne , du xv'- siècle. On lit à la fin des gloses : Ex-
plicit apparatus quatuor magislrorum super Rolandum.
   Ms. de Caïus-C.ollège, duxrv c siècle. Le litre des Gloses porte : Expositio
quatuor magistrorum Salerni super cyrurgiam Rogeri. »
   LcMs. d'Ashmole est sans titre.