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170 LITTÉRATURE. Dogmata Willermi, mixtim quoquc verba Rogei'i, Mixtim multorum pandet liber iste virorum. (lib. v. Prolog). On voit que noire versificateur ne s'est pas borné, il en convient lui-même, à traduire Roger (1). Mais quel est ce /Vittermus? c'est la une difficulté qui semblait devoir rester insurmontable ; M. Daremberg ne connaît pas d'autre auteur que Guillaume de Salicet a qui on puisse rapporter ce nom altéré de Willermus. Guillaume de Salicet, a qui on doit une Chirurgie et une Somme de médecine, fut le maître du célèbre Lanfranc, de Milan, et mourut vers 1280 (Voy. nos Mélanges de chirurgie p. 17). Sous le rapport chronologique, nous trouvons ici une concordance parfaite avec tout ce qui pré- cède; et nous tirerons, au sujet de Guillaume de Salicet, la même conclusion que pour Arnauld de Villeneuve. Sous le rapport didactique, M. Daremberg a signalé quelques analo- gies entre le Poema medicum ( lib. m. cap. 46 et 52) et la Chirurgie de Guillaume Salicet (2). « Mais quels sont ces viri mulli dont ces quatre livres renferment les sécréta ?... Il est facile de voir, en compa- rant les deux textes, celui de Roger et Roland et celui du poème, vers par vers et ligne par ligne, que le poème ren- ferme beaucoup plus que la chirurgie de ces deux écrivains, et qu'en effet, ainsi que le versificateur le déclare lui-même, d'autres sources ont été mises à contribution par lui ; mais quelles sont ces sources? Eh bien ! s'écrie M. Daremberg, il y en a une que j'ai retrouvée avec une véritable satisfac- tion, c'est le Commentaire des quatre maîtres sur la chirur- (1) « liogervers 1206. Roger était de Parme ou de Salerne. » (Biographie médicale). Nous verrons plus loin que sa Chirurgie parait avoir été publiée vers 1250, et que Roland, de Parme, vivait vers 1250. (2) Nous pouvons ajouter à cette démonstration, en signalant d'autres rapprochements - Lib. IV, cap. 12 et \i, ; lib. V, cap. 9 et 2 1 ; enfin • lib. VI, cap. i.