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                             LITTÉRATURE.                            17i

 gie de Roger et Roland... Ainsi notre poème reproduit, dans
 une traduction métrique presque tout le cycle chirurgical
 salernitain. »
    Or, plus d'un lecteur se demandera sans doute ce qu'est
 ce Commentaire des quatre maîtres? Une publication récente
 du docteur Daremberg (1) va nous permettre de répondre :
    Les Gloses des quatre maîtres avaient, pour ainsi dire,
 l'autorité d'un code chirurgical dans le XIVe siècle : le célè-
 bre Guy de Chauliac va nous en fournir une preuve écla-
 tante. Guy de Chauliac avait été élève de Raimond, a Mont-
pellier ; il exerça quelque temps l'art médical a Lyon ; il
 avait quitté notre ville avant 1348, époque où il se trouvait
a Avignon pendant la peste noire (Voy. nos Mélanges de
chirurgie, p. 18). C'est a Avignon qu'il composa, en
 1363, sa Grande chirurgie, ouvrage qui fut pendant trois
siècles le livre classique par excellence dans toutes nos
écoles, et qui lui valut le glorieux nom de restaurateur de
la chirurgie. Jean Canappe, de Lyon, en donna une traduc-
tion en 1538 ; et en 1703 L. Verduc publiait encore a Paris
un abrégé complet de la chirurgie de Guy de Chauliac
pour les écoles de Saint-Côme.
    Guy de Chauliac connaissait les Gloses des quatre maîtres,
et il les cite plus de vingt fois (vingt-six a vingt-sept fois ;
voy. édit. Daremberg, pag. XIII) dans son ouvrage, ce qui
témoigne assez de l'estime qu'il en faisait. Laurent Joubert,
chancelier de l'université de Montpellier, qui, deux siècles
plus tard, traduisit la Grande chirurgie de Guy de Chau-
liac (2), se préoccupe encore des Gloses des quatre maîtres ;

   (1) GLOSSW..E QUATUOR MAGISTRORMI super chirurgiam Rogerii et Rolandi;
nuneprimum ad fidem codicis Mazarinei edidit d r CAR. DAREMBERG.— 1 vol.
in-8 de Lxiv-228 pages,Naples et Paris 1854. (Sumptibusdoct. S. deHenzi,
medici ncapolitani.)
   (2) Laurent Joubert, né à Valence en Dauphiné vers 1529, devint