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32             •      LE PÈRE DE LA CHA1ZE.
été mises à notre disposition (1). Quoique elles offrent trop sou-
vent de regrettables lacunes, il en est plus d'une qui présente
un véritable intérêt. Elles traitent tour à tour, et dans les termes
les moins équivoques plusieurs des questions que nous venons
d'énumérer. La pensée intime du confesseur sur la question de
la Régale s'y trouve notamment à découvert, et quelques phrases
remarquables laissent suffisamment deviner la part qu'il dut
prendre à la révocation de l'Edit de Nantes.
   La plupart de ces lettres sont en latin, et en latin très-élégant ;
nous nous sommes efforcé de rendre, aussi scrupuleusement que
nous l'avons pu, le tour animé et original de la phrase ; les au-
tres sont en français, et nous avons cru devoir ne modifier en
rien leur orthographe (2).
   Le Père François de la Chaize d'Aix naquit le 25 août 1624,
au château d'Aix en Forez. Il eut pour père Georges d'Aix, sei-
gneur de la Chaize, chevalier de l'ordre de Saint Michel (3), qui
s'était signalé par ses services militaires ,• et pour mère Renée
de Rochefort, femme de mérite et de vertu, qui descendait d'une
sœur du P. Coton, morte en odeur de sainteté. Ainsi, François
de la Chaize était petit-neveu du savant et pieux confesseur de
Henri-le-Grand. De douze enfants, il fut le second.
   A peine eut-il terminé ses études au collège de Roanne, fondé
   (1) Les lettres inédites du Père de la Chaize que nous publions pour
la première fois, et dont les originaux nous ont été confiés, appartiennent
aux archives que possède à Rome la Compagnie de Jésus. Ces archives ont
à différentes époques subi de telles vicissitudes, elles ont été si souvent
bouleversées depuis leur fondation jusqu'aux temps modernes, que le petit
nombre des lettres du confesseur de Louis XIV s'expliquera facilement.
Qu'ils nous soit permis de remercier le savant P. Prat à qui nous sommes
redevable de cette importante communication.
   (2) Elles sont au nombre de quarante ; les unes de la main même du
P. de la Chaize, les autres simplement signées par lui ; la plupart sont
revêtues du sceau de la Compagnie de Jésus.
   (3) Les la Chaize portaient pour armes : de sable au lion d'argent armé,
lampassé et couronné de gueules. C'est aux manuscrits du chanoine de La
Mure que nous avons emprunté les documents relatifs à la famille du P. de
la Chaize.