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28                  CORRESPONDANCE INÉDITE

 aider à bâtir, et c'est en sus des quinze cents livres et sans pré-
judice des dons et libéralités qui pourroient leur être faits d'ail-
leurs.
   Ne sera loisible aux RR. PP. de solliciter ni d'accepter aucun
privilège, aucune exemption au préjudice des revenus de la ville,
notamment sur les onces de la boucherie et le commun de mars.
   Immédiatement après la signature des conventions qui
précèdent, signature qui de la part du P. provincial de Lyon,
resta, suivant l'usage, subordonnée à la ratification du général
de l'ordre, les Jésuites commencèrent à faire élever d'impor-
tantes constructions, d'autant plus nécessaires que le bâtiment
du collège, tel que le leur avait livré la ville, ne contenait en
tout que cinq chambres, circonstance qui força à ajourner à
Tannée suivante l'ouverture des cinq classes. Cependant l'im-
pulsion donnée aux travaux de la construction élait telle, que
le 7 octorbe de cette même année 1644, le syndic informa le
Conseil que l'on allait poser le couvert d'un bâtiment du
collège ayant la forme d'un pavillon,sur lequel couvert il propo-
sait de faire placer deux grandes girouettes, peintes aux armes
delà ville, et destinées, disait-il, tant à servir d'ornement,
qu'à marquer à la postérité la fondation du dit collège;
toutes choses qui obtinrent l'assentiment unanime du Conseil.
   Madame Louise de Monspey de Béost, qui, par testament
daté du 8 février 1620, avait disposé des deux tiers de son
bien en faveur du collège des Jésuites de Bourg, dans le cas
où son Gis Claude-Melchior de Béost viendrait à décéder sans
enfants naturels et légitimes, était morte quelques heures
après la rédaction de ses dernières volontés. Claude Melchior
de Béost, son héritier, mourut lui-même deux ans après,sans
laisser d'enfants. Messire Pierre de Seylurier, mari de la
testatrice, profita de l'usufruit de tous les biens délaissés par
sa femme, aux termes du même testament, jusqu'à l'année
1649, époque de sa mort, où ses biens personnels passèrent Ã