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DE GtlCHENON. 29 messire Jacques de Monspey. Les syndics et les Jésuites se mirent aussitôt en mesure de réclamer le bénéfice du testa- ment du 8 février 1620, mais Jacques de Monspey tenta de le leur disputer. Un procès s'engagea à la table de marbre de Dijon, lequel se termina en 1651 par une transaction en vertu de laquelle la terre et la seigneurie de la Yerjonière devint la propriété du collège des Jésuites de Bourg et de leurs succes- seurs quelconques, clause nouvelle que les syndics eurent l'habileté de faire insérer dans le traité, et qui eut pour effet de maintenir le collège, ou pour mieux dire la ville de Bourg dans la propriété de la Verjonière après l'expulsion des Jé- suites, qui eut lieu en 1763. Mis en possession de la terre et seigneurie de la Verjonière, les Jésuites poussèrent plus activement les constructions du collège, et vers 1660 ils entreprirent celle de l'église actuelle. Ils furent secondés dans cette entreprise parles libéralités de plusieurs particuliers qui voulurent concourir à un œuvre aussi méritoire. De ce nombre fut Mlle Marie Charbonnier de Oangeac, qui, par testament du 17 octobre 1659, leur avait laissé une somme de trois mille livres pour élre employée à cet effet. Je donne et lègue aux RR. PP. Jésuites du Collège de ceste ville de Bourg la somme de trois mille livres tournoises pour estre employée à la nouvelle construction et bâtisse d'une église qu'ilz veulent faire ediffier en ceste ville, sans divertissement, les suppliant d'agréer ce témoignage de ma bonne volonté et de faire prier Dieu pour le repos de mon âme. Me Abraham Gilet, procureur ez cours de Bresse, et de- moiselle Constance Rabuel sa femme , furent les fondateurs de la chapelle Saint-Ignace, placée du côté de l'Evangile. Ils remirent à cet effet, par acte passé entre vifs, aux PP. J é - suites, la somme de quinze cents livres tournoises. Ces der-