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— 98 — Peladan cite encore « l'abbé Plassont » l 6 à qui il envoie sa revue et M. de Vauge- las *7 : « C'est un nom et un homme ! ». Les collaborateurs qui suivent ne semblent pas habiter Lyon : « M. de Barghon Fort-Rion est un pèlerin de Wiesbaden... M. de Nugent a été à Sainte-Pélagie, mais il veut l'action (et, là -bas!!). Il m'écrivait, il y a peu: « Notre parti est un f... parti et un parti f... » l 8 . En 1857 encore, à propos de renseignements lyonnais à envoyer « là -bas », Péladan répond à Paul Gariel : « Je pense que, laissant là les noms, il serait préférable de parler en général des hom- mes et de la chose ; de dire que la bourgeoisie et la popularité sont avec nous ; que nous rayonnons un peu partout ; que notre idée de décentralisation intellectuelle trouve au loin des sympathies et qu'elle est levier pour l'avenir; que la pensée-mère de la revue est de refaire les croyances politiques et religieuses ; que tout l'avenir de la Monarchie est là d'ailleurs; qu'enfin n'ayant pas pu mettre pro Deo, pro Rege,\z devise du journal est pro Deo, pro Patria, Quant à moi, je crains fort que l'on ne m'ait toujours pour une tête méridionale », m Paul Gariel qui, dans la France littéraire, signait « Lalombardière » des articles sur les questions agricoles, écrivait dans divers journaux légitimistes et notamment dans le Messager dauphinois qui se publiait à Grenoble. A propos, sans doute, d'un des pério- diques provinciaux dont il s'occupait, P. Gariel avait demandé à Peladan comment il pourrait se procurer une « correspondance parisienne ». Peladan lui répond que le prix de 1.200 francs ne serait pas exagéré pour trois ou quatre lettres par semaine. Les corres- pondances lithographiées quotidiennes se payent 600 francs, « mais cela ne vaut pas le diable ! ». En somme, on pourrait avoir, pour « cent écus », une correspondance heb- domadaire et Peladan engage son confrère à la demander à un jeune journaliste, d'Urbin, qu'il a connu, à Paris, à la Gazette de France, et qui est à même de fréquenter « certains salons » parisiens. C'est ce jeune homme qui adresse à la Gazette de Lyon une « corres- pondance parisienne », mais Peladan ignore « si c'est une lettre autographiée qui arrive ou bien une feuille assez grande ». Peladan parle le plus souvent à Paul Gariel de sa revue ; à certaines observations qui lui ont été faites par son correspondant, il répond : « Ce que vous me dites de certains tableaux des nouvelles publiées m'a préoccupé. 16. Sans doute l'abbé Plasson, ancien directeur des Sourds-muets, alors aumônier de la Maison de Champvert. 17. Peut-être le banquier lyonnais Claude-Aimé-Vincent de Vaugelas (1808-1879). En 1858, des pièces de vers publiées dans la France littéraire sont signées « F. de Vaugelas » ; un écrivain de ce nom à fait imprimer en 1860 une notice sur Joseph de Lavilatte (v. France Littéraire, 5 mai 1860). 18. F. de Barghon Fort-Rion, qui a annoté les Mémoires de Mme Elisabeth de France, a donné à laRevue de Peladan, le Destrier du comte Robert, ballade en prose (31 janv. 1857), des poésies, des nouvelles; C. de Nu- gent, des pensées, des pièces de vers (l'une dédiée à N.-D. de Fourvière et datée de Lyon).