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       Peladan cite encore « l'abbé Plassont » l 6 à qui il envoie sa revue et M. de Vauge-
  las *7 : « C'est un nom et un homme ! ». Les collaborateurs qui suivent ne semblent pas
  habiter Lyon :
       « M. de Barghon Fort-Rion est un pèlerin de Wiesbaden... M. de Nugent a été à
  Sainte-Pélagie, mais il veut l'action (et, là-bas!!). Il m'écrivait, il y a peu: « Notre parti
  est un f... parti et un parti f... » l 8 .
       En 1857 encore, à propos de renseignements lyonnais à envoyer « là-bas », Péladan
 répond à Paul Gariel :
       « Je pense que, laissant là les noms, il serait préférable de parler en général des hom-
 mes et de la chose ; de dire que la bourgeoisie et la popularité sont avec nous ; que nous
 rayonnons un peu partout ; que notre idée de décentralisation intellectuelle trouve au
 loin des sympathies et qu'elle est levier pour l'avenir; que la pensée-mère de la revue est
 de refaire les croyances politiques et religieuses ; que tout l'avenir de la Monarchie est
 là d'ailleurs; qu'enfin n'ayant pas pu mettre pro Deo, pro Rege,\z devise du journal est
 pro Deo, pro Patria, Quant à moi, je crains fort que l'on ne m'ait toujours pour une tête
 méridionale »,

                                                       m
      Paul Gariel qui, dans la France littéraire, signait « Lalombardière » des articles sur
les questions agricoles, écrivait dans divers journaux légitimistes et notamment dans
le Messager dauphinois qui se publiait à Grenoble. A propos, sans doute, d'un des pério-
diques provinciaux dont il s'occupait, P. Gariel avait demandé à Peladan comment il
pourrait se procurer une « correspondance parisienne ». Peladan lui répond que le prix de
 1.200 francs ne serait pas exagéré pour trois ou quatre lettres par semaine. Les corres-
pondances lithographiées quotidiennes se payent 600 francs, « mais cela ne vaut pas le
diable ! ». En somme, on pourrait avoir, pour « cent écus », une correspondance heb-
domadaire et Peladan engage son confrère à la demander à un jeune journaliste, d'Urbin,
qu'il a connu, à Paris, à la Gazette de France, et qui est à même de fréquenter « certains
salons » parisiens. C'est ce jeune homme qui adresse à la Gazette de Lyon une « corres-
pondance parisienne », mais Peladan ignore « si c'est une lettre autographiée qui arrive
ou bien une feuille assez grande ».
     Peladan parle le plus souvent à Paul Gariel de sa revue ; à certaines observations qui
lui ont été faites par son correspondant, il répond :
     « Ce que vous me dites de certains tableaux des nouvelles publiées m'a préoccupé.

      16. Sans doute l'abbé Plasson, ancien directeur des Sourds-muets, alors aumônier de la Maison de
Champvert.
     17. Peut-être le banquier lyonnais Claude-Aimé-Vincent de Vaugelas (1808-1879). En 1858, des pièces
de vers publiées dans la France littéraire sont signées « F. de Vaugelas » ; un écrivain de ce nom à fait imprimer
en 1860 une notice sur Joseph de Lavilatte (v. France Littéraire, 5 mai 1860).
     18. F. de Barghon Fort-Rion, qui a annoté les Mémoires de Mme Elisabeth de France, a donné àlaRevue
de Peladan, le Destrier du comte Robert, ballade en prose (31 janv. 1857), des poésies, des nouvelles; C. de Nu-
gent, des pensées, des pièces de vers (l'une dédiée à N.-D. de Fourvière et datée de Lyon).