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                                             El
       Le numéro spécimen de cette nouvelle revue lyonnaise parait le I e r octobre 1856.
  Son titre est le Feuilleton, « univers littéraire artistique et scientifique, par une réunion
  de littérateurs et d'érudits ». Le Feuilleton est hebdomadaire et paraît, les samedis, sur
 seize pages in-8°. Au frontispice, une petite vignette montre un dragon crachant des
 flammes, avec la légende « Insomnis draco » ; la devise « Principes éternels » laisse seule
  deviner les intentions du directeur de la publication. Ses bureaux sont rue de Puzy, 9
  (plus tard rue Saint-Joseph, aujourd'hui rue Auguste-Comte) ; l'abonnement coûte
 9 francs par an. Peladan se fait imprimer à Roanne, chez Ferlay, le typographe à bas prix
 des « Papillons noirs » de Soulary, ce qui réduit d'un tiers les frais de composition et
 de tirage.
       En fondant ce journal, Peladan a eu pour but de « donner un point de mire à tant
 d'amis qui n'en ont plus », et ses premiers collaborateurs sont, en grande partie, des
 méridionaux : Jules Canonge — un Nîmois — Julia Népy, Malignon, J. de Benjamin,
 Dandré, Ch. Vermeil, Alexandre Eyssette, E. de la Cottière, Oscar Lapointe, Ch. de
 Montbron, le marquis de Valori.
       A son 28e numéro, le Feuilleton change de titre ; il devient, le 11 avril 1857, la
 France littéraire artistique et scientifique, « par une réunion d'hommes de lettres et d'éru-
 dits ». La vignette a disparu et le journal arbore les devises « Pro Deo, pro Patria » et « le
 Bien, le Beau, le Vrai ! ». — « C'est faire un pas » écrit Peladan que de donner à la
 revue le nom de France ; il y a là bien des choses pour l'avenir ». Le format, le nombre
 des pages restent les mêmes. La France littéraire offre, en 1857, une prime à ses abonnés
 — le volume « La France à Jérusalem » par son directeur — et met au concours une
 Ode et un Eloge.
       Les rubriques du périodique sont les suivantes : Nouvelles — Philosophie —
 Chroniques et légendes — Bibliographie—Poésies — Contes et apologues — Mosaïque
de pensées — Lettre parisienne ( où il n'est pas question de politique) — Beaux-Arts —
Agriculture — Histoire — Science — Archéologie — Sujets divers — Pendant les treize
années qu'elle a à vivre, la revue donnera des articles du docteur Jean-Louis Alibert,
de l'abbé Cochet, de l'abbé Joseph Roux, d'Emile Deschamps, de J. Reboul, F. de
Rougemont, de la Villemarqué, Turquety, du comte de Castellane et de bien d'autres.
      A Lyon et dans la région elle aura pour collaborateurs : Auguste Allmer, Joseph
Bard, F. de Barghon Fort-Rion, le docteur Xavier Bastide, Etienne Beauverie, Gaspard
Bellin, Joseph Beuf, Claudius Billiet (Antony Rénal), Toussaint Cabuchet, P. Char-
nier, prudhomme-tisseur, François-E. Delandine, Georgette Ducrest, J. des Echelles
(auteur des «Mémoires d'un fabricant) », les abbés Giraudier et Greppo, Jacques Guille-
maud, Antoine Guyet, J. Haour, Sauveur Jacquemont, J. Juron, La Balmondière, E.
Leblanc, Morel de Voleine, le docteur Munaret, C. de Nugent, Antoine Péricaud
l'ainé, le comte de Raousset-Boulbon, P. Raynaud, Alexis Rousset, Amédée Rous-
sillac, Auguste Rivet, Paul Saint-Olive, Edouard Salvador, Joséphin Soulary et