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      i. Rentrant dans Arles les armes à la main, il n'a pas traité la ville en
ennemie, et, en débauchant par avance la garnison qu'y tenait Constantin
III, il épargna aux habitants les horreurs de l'assaut et de la mise à sac r .
      2. C'est à sa demande qu'a été rendue la «constitution»de418,prescri-
vant le rétablissement, au profit d'Arles, où il tiendra obligatoirement ses
assises annuelles, du concilium des sept provinces : qua provisione... Arela-
tensi urbi, cuius fidei secundum testimonium atque suffragia parentis patriciique
nostri multa debemus, nonparum adiicere nos constat ornatui 2.
      3. C'est dans la période de ses séjours répétés à Arles et de sa faveur
ascendante auprès d'Honorius, partant avec son assentiment, sinon sur sa
proposition, entre 411, date du retour d'Arles à l'Empire, et 418, date où
nous voyons le préfet Agricola y recevoir le courrier impérial, que la pré-
fecture des Gaules, chassée de Trêves par l'avance des Francs en 413, s'est
repliée sur Arles 3.
      4. Son amitié pour le prêtre arlésien Patrocle et ses interventions
auprès du pape en faveur de son ami sont à l'origine de la primauté
reconnue par le siège romain à l'évêché d'Arles sur les églises d'outre-
monts. C'est le futur Constance III qui, en 412, a substitué Patrocle à
l'évêque d'Arles, Héros : eodem tempore, Héros, vir sanctus et beau Martini
discipulus, cum Arelatensi oppido episcopus praesideret, a populo eiusdem civita-
tis insons et nulli insimulationi obnoxius pulsus est, inque eius locum Patroclus
ordinatus amicus et familiaris Constantii magistri militum, cuius per ipsum
gratia quaerebatur 4. C'est sa recommandation qui a déterminé le pape
Zosime à conférer, en 417, à Patrocle, évêque d'Arles, le privilège d'investir
les évêques des sept provinces et de leur remettre les passeports sur le vu
desquels le pouvoir civil les autorisait à gagner l'Italie. Cette concession
 n'alla point sans protestations : eaque res inter episcopos regionis illius magna-

      1. Cf. supra, p. 52.
      2. Constitutio du 17 avril 418, loc. cit. Par concilium, il faut entendre ici, non un concile, mais une
assemblée provinciale, laïque et politique. En sens contraire, mais à tort, C , p. 104.
      3. La date la plus vraisemblable me paraît être, comme Mommsen (Chronica minora, 1, p. 553) le
pensait, 413 ou 414. M. L. A. Constans a cru pouvoir la situer entre 418, date de la constitutio précitée, où
il n'est question que des sept provinces, et 421, date de l'achèvement de la Notitia (C.p.io4);et ce raison-
nement serait, en effet, très séduisant, si la dite constitutio n'était pas adressée par Honorius à son préfet du
prétoire qui, déjà, réside à Arles: Honorius et Theodosius... Agricolae praefecto Galliarum.., Accept(a)
Arelat(o) XKal(endas) Iunias.
      4. Chronica minora, a. 412,1, p. 466.