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le 7 mai à Vienne, le 13 à Lyon, c'est-à-dire les mêmes jours que l'acte
concernant la mosaïque d'Orphée. Le prix est fixé à 600 francs, plus 40
francs d'étrennes pour la femme Seguin. Le propriétaire donnera toutes
facilités aux ouvriers chargés par la ville de l'enlèvement. A la même date
aussi que pour la mosaïque d'Orphée, le 9 juin 1823, les marbriers Bernard
et Jamey s'obligent à enlever, emballer, transporter, préparer selon les
procédés Belloni et déposer au musée de Lyon, la mosaïque Seguin. Le prix
convenu pour toutes ces opérations, fournitures comprises, est de 1.600
francs. Si la ville veut ensuite la faire placer, ils s'engagent à la restaurer,
poser dans le pavé, entourer d'une bordure de marbre, etc., pour 2.600
francs I. La stipulation restera valable trois ans. Le 9 juillet, Artaud certifie
que les deux mosaïques Seguin et Montant ont été enlevées avec succès et
que les propriétaires ont rempli leurs obligations. Il n'exagérera pas cette
fois l'importance de son rôle, quand il écrira dans sa notice de 1835 2 :
« Cette belle mosaïque de Vienne, que nous avons fait acheter par la ville de
Lyon, se trouve maintenant dans les dépôts du Palais des Arts, prête à être
placée par panneaux dans une des salles du musée ».
   2. Mais les trois années du compromis avaient passé sans qu'elle quit-
tât les dépôts, et beaucoup d'autres devaient passer encore. Pendant plus de
quarante ans il n'est même pas, d'une façon certaine, question d'elle dans
les dossiers des archives. Le récolement d'inventaire de 18313 la mentionne
peut-être : « Dans les dépôts du musée sont quelques fragments de mosaï-
ques trouvées à Vienne et à la Déserte... ». Elle est sans doute parmi celles
que l'on transfère au rez-de-chaussée en 1834. Le marbrier Domy reçoit
alors 44 francs, « pour temps employé à assembler les mosaïques du nou-
veau musée, les avoir changées de place, etc. ; et l'architecte explique qu'il
s'agissait d'enlever les mosaïques placées — en dépôt, évidemment, la

      1. Ce prix global comprend les 1.600 francs stipulés pour la première série d'opérations. La restaura-
tion, la repose, etc., sont donc évaluées à 1.000 francs, évaluations que nous retrouve, ons plus loin dans un
devis du mosaïste Mora.
     2. P. 86. — Cochard écrit en 1826, dans son Guide du voyageur et de l'amateur à Lyon, p. 120, après avoir
énuméré les quatre mosaïques qui ornent « le pavé de la salle du Musée » : On doit encore placer une autre
mosaïque venue de Vienne, dont les compartiments offrent la forme d'un labyrinthe. On est occupé dans ce
moment à la restaurer ».
     3. Récolement de l'inventaire fait le 11 juillet 1831 ; R'a.