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— 59 — et l'Italie. Il écrit donc à un certain Bassus de vouloir bien accorder au convoi une hospitalité de trois ou quatre mois dans les pâturages qu'il pos- sède sur le territoire d'Arles, et il lui demande, en outre, de guider son fils — et les gens qui l'accompagnent — dans les acquisitions supplémentaires qu'ils devront faire sur place : si quos [equos] in Arelatensi urbe et cursu et génère praestantes, meorum cura, [filius] reppererit l. Il n'y a pas de doute, quand on lit cette lettre de Symmaque à Bassus, qu'Arles n'ait été, en 399, le centre d'un grand commerce de chevaux; que les bêtes de Camargue, qui l'alimentaient comme aujourd'hui, n'aient joui, dès lors, d'une excellente renommée : et cursu et génère ; — et qu'enfin Bassus ne soit lui-même un éleveur d'importance : dans ses vastes pacages, on n'en était, évidemment, ni à quelques têtes ni à un mois près : quaeso te ut, si nécessitas postulaverit, tribus aut quattuor hibernis mensibus pabula illis in re tua pro numéro iubeas ministrari, ut incipente temperie sine vexatione perveniant3. Bien que Symmaque ne le désigne jamais dans ses lettres que par ce cognomen de Bassus, et que Seeck ne se soit pas donné la peine de l'identi- fier 3, le personnage n'était pas le premier venu. Deux epistulae du recueil lui sont personnellement adressées : celle que je viens de citer, une autre, postérieure de quelques jours à peine, relative au même sujet, et rédigée dans des termes analogues : ad te per familiares meos plenius scripsi quïbus equorum de Hispania mandavimus emptionem ; sed, quia suadet occasio, nunc quoque reposco postulatum, et quaeso te ut, si forte equorum reditum intempéries hiberna retardaverit, stabulari in agris tuis equos nostros... iubeas... 4 ; mais il est question de lui dans d'autres lettres à des tiers et toujours de la manière la plus avantageuse. i° Symmaque lui vouait estime et affection : has autem Hueras... Basso... iusto amore detulimus 5. Il a plaisir et joie à le lire, à le savoir en bonne santé, à espérer sa venue prochaine en Italie : multam capio animi voluptatem, quo- tiens sermonis tui munus accipio. Est enim in illis litteris et sanitatis tuae et 1. Symmaque, Ep., IX, 20. 2. Md. 3. Cf., en dernier lieu Seeck, s. v° Bassus, dans Pauly-Wissowa, III, c. 108, n° 27. 4. Symmaque, Ep. IX, 24. $.Ibid., IV, 46, Ad. Q(uintum) S(ymmachum), a. 394.