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— 63 — mariage intervenu entre la dernière des Aniciae et Annius Bassus, préfet du prétoire en 330 et consul en 331, et en la personne dufilsissu de cette union1. Ainsi le Bassus arlésien auquel écrivait Symmaque en 399 est sorti dela^ws que les documents nous montrent implantée à Arles dès le premier siècle de notre ère, avec A(ulus) Annius Camars. Aussi bien, entre l'Annius contemporain de Vespasien et l'Annius passé aux Anicii à l'époque des seconds Flaviens, se sont échelonnés des inter- médiaires dont toute trace n'est pas évanouie. De l'inscription d'Arles C. /. L., XII, 670, si adroitement complétée par M. L. A. Constans, il résulte qu'A. Annius Camars avait un fils, L. Annius... Le cognomen du fils figurait dans la partie gauche de la stèle qui nous manque aujourd'hui. Les éditeurs du Corpus ont rétabli Camars. M. L. A. Constans, se rappelant le fragment d'épitaphe arlésienne C. I. L., XII, 5804, où figure, à côté de sa femme, Vibia Se..., c(larissima) f(emina), et de son propre enfant, L. Annius Longus, c(larissimus) p(uer), un L. An- nius Longus, c(larissimus) v(ir), a pris celui-ci pour le fils, « ou le petit- fils » d'Aulus Annius Camars, et, en conséquence, a restitué Longus sur la stèle de Camars 3. En réalité, le fragment C. /. L., XII, 5804, démontre l'indépendance des cognomina, les uns par rapport aux autres, et le caractère strictement per- sonnel qu'ils revêtaient à l'intérieur de la gens arlésienne des Annii. Si le fils authentique d'un L(ucius) Annius Longus s'est appelé L(ucius) Annius Tullus, c'est que, d'une génération à l'autre, le cognomen pouvait changer même quand le prénom demeurait invariable : la lacune de la stèle d'A. Annius Camars ouvre donc à nos tentatives de restitution du cognomen de son fils, L. Annius..., un champ indéfini de conjectures où il est absolument vain de s'engager. Quant à la filiation qu'imagine M. L. A. Constans, elle serait inadmis- sible, même si le cognomen Longus eût figuré, en toutes lettres, sur la stèle d'A(ulus) Annius Camars. Entre les Annii de la stèle C. L L., XII, 670, et ceux du fragment C. L L., XII, 5804, plusieurs générations se sont écou- lées. Tribun de la plèbe en 83 s, A. Annius Camars, qui n'a pas eu le temps 1. Cf. Seeck, Vita Symmachi, p. xcni, et dans Pauly Wissowa, s. v° Bassus, III, c. 108, n° 18. 2. C.,p.gi. 3. C.I.L., VI, 449.