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 bilité fût établie. Le rapporteur, qui est légiste, outre les témoignages qu'il a pu facile-
 ment recueillir sur mon compte, comme père de famille et écrivain, a donné lecture de
 quelques lettres que je lui avais confiées et l'opposition a été la première à applaudir, à
 me louer même.
      Péladan fut assez assidu aux séances de la Société littéraire, où il fit à ses collègues
 une série de communications : Dissertation sur la décentralisation intellectuelle, les
 12 et 26 août 1857 ; rapport sur les Annales de la Société d'Agriculture, le 27 janvier 1858;
 Sursum corda, poésie, le 10 février; du Despotisme de la pensée, à propos d'un ouvrage
récent de Proudhon, le 12 mai; les Réalistes, satire en vers, le 23 juin; l'Angleterre au ban
de l'histoire, à l'occasion du dernier ouvrage de M. de Montalembert, le 21 juillet 23.
      Peladan figura, en 1867, dans les Mémoires de la Société littéraire, avec un article
 intitulé Recherches sur la zoologie mystique des églises, sujet qu'il reprit, l'année suivante,
 dans la Revue du Lyonnais, en étudiant à ce point de vue les églises de Lyon 34. Il publia,
 d'autre part, pendant son séjour dans notre ville : les Voix de la tombe (1858), Nouvelles
brises et aquilons (1859), la Décentralisation intellectuelle (1860), Assises provinciales, poé-
sies (1861), Ouranos Hades, réfutation des doctrines spirites (1862), Histoire de Jésus
d'après la science (1866), Album de la poésie catholique, à l'occasion du concile œcuméni-
que de 1869 (1870). Il faudrait mentionner encore, avec les très nombreux articles qu'il
écrivit pour sa revue, sa collaboration à YAlmanach du Lyonnais, du Beaujolais et du
Forez, qu'il édita avec son fils en 1865 et où il signa « Adrien Peladan » une notice sur
les Sauveteurs lyonnais et des vers à Notre-Dame de Fourvière 2 5.




      Tout à son travail et à l'éducation de ses enfants, Peladan menait, à Lyon, une vie
très retirée. Il écrivait à Paul Gariel, en juillet 1857 :
      « Vous me demandez si je sors de Lyon. J'en sors rarement et encore à quelques
kilomètres, pour aller voir quelques amis disséminés, un surtout, magistrat démission-
naire en 1830».
      Peladan parle ici de M. Sauveur Jacquemont qui habitait Fontaines-sur-Saône.
La France littéraire et son légitimisme in petto ne semblent pas avoir jamais inquiété la
police impériale. Malgré l'ardeur dont témoignent quelques-unes de ses lettres, le
correspondant de P. Gariel passait, à Lyon, pour un personnage des moins dangereux.

     23. Publications de la Société littéraire de Lyon, i e r vol., 1861, p. 140.
     24. Revue du Lyonnais, 1868,1,72. A la même revue Peladan avait envoyé, en 1863, trois articles sur
la prétendue réfutation du passage de saint Paul à Lyon. Ces trois articles étaient une réponse assez vive
de Peladan à André Steyert; la direction de la Revue avertit ses lecteurs que c'est son respect pour la liberté
de discussion qui lui fait insérer « sans modifications » la réplique de Peladan (Rev. du Lyonnais, 1863 ,1,
403, II, 82,357)-
     25. Son fils aîné qui signait dans le même volume « Adrien Peladanfils», avait publié, l'année précédente,
le Guide de l'Amateur et de l'Etranger à Lyon..., Lyon, aux bureaux de la France littéraire, 1864. Sur Adrien
Peladan fils, docteur homéopathe, né à Nîmes le 18 juin 1844, mort à Nîmes le 29 septembre 1885, voir
Oraison funèbre du docteur Adrien Peladan par J. Peladan, Paris 1885.