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                DominonostroFl(avio) Constan]tioprincipi
          Aug(usto) Arelatenses réparât ]ori s[u]o d(e)d(icaverunt) *.

                 IL A. ANNIUS CAMARS ET LA CAMARGUE

      Cherchant à identifier les Arelatenses qui ont servi l'Empire au premier
rang, M. L. A. Constans, « dès la fin du premier siècle, en [rencontre] un :
Aulus Annius Camars qui fait partie de l'ordre sénatorial et parcourt le
cursus honorum de cet ordre »2.
      Ce personnage nous est connu par deux inscriptions : une dédicace
romaine aux Dieux Lares, datée de 83 et gravée avec la permission d'Aulus
Annius Camars, tribun de la plèbe, dont elle nous offre le nom en toutes
lettres, mais nous laisse ignorer Vorigoi; le fragment d'une stèle qui, décou-
verte à Arles depuis longtemps et plusieurs fois publiée déjà 4, a reçu de
M. L. A. Constans sa meilleure restitution : des nouveaux compléments
proposés, il appert qu' [Au(lus) An]nius Camars, qui la fit ériger pour éter-
niser après lui le souvenir des largesses qu'il distribua à ses concitoyens,
était régulièrement inscrit à la tribu de la Colonia Arelate, la Teretina ;
qu'après avoir parcouru la carrière des honneurs sénatoriaux jusqu'à la
préture inclusivement, il a exercé deux gouvernements provinciaux : le
proconsulat de Chypre, plutôt que celui de la Gaule Narbonaise 5, la léga-
tion prétorienne du proconsulat d'Afrique, plutôt que la légation impériale
de Numidie 6 ;et qu'enfin il avait eu un fils, L. Annius... Reprenant alors à
son compte une hypothèse autrefois formulée par Mowat, M. L. A. Cons-
tans a admis que « le nom de la Camargue pouvait être dérivé de Camars :

      1. Constance III s'appelle reparator sur l'inscription de Rome dont Symmaque fit la dédicace en sa qua-
lité de préfet de la ville (C. I. L., VI, 1719). Ni sur cette inscription, ni sur le diptyque consulaire dont
procède l'inscription de Trêves (C. I. L., XIII, 3674), le gentilice Flavius n'est gravé en toutes lettres. La
formule d(ecreto) d(ecurionum) généralement abandonnée, dès le ive siècle, pour le dédoublement ordoet
populus se laisse difficilement incorporer, par voie de développement, dans un texte du Bas-Empire. Enfin,
l'ethnique Arelatenses convient alors mieux, semble-t-il, que la mention de la co(lonia) Arelat(ensium) :
Arles est appelée simplement urbs dans la constitution de 418.
      2. C , p. 90.
      3. C.I.L., VI, 449.
      4. Cf. la bibliographie ap. Constans, p. 5, à quoi il faut ajouter Gsell, Essai sur la Vie et le Règne de Do-
natien; Paris, 1894, p. 359.
      5. En ce sens, et avec raison, L. A. Constans, p. 92.
       6. M. Gsell, dont M. L. A. Constans n'a pas connu les restitutions, était déjà parvenu au même résultat.