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lités des contumaces et les faire parvenir sans délai au greffe de la Cour. Les
témoins devront comparaître à la première assignation « à peine de prison
et de vingt escus d'amande ». Les prévenus « ayant seigneuries ou maisons-
fortes demeurant hors des villes » seront tenus d'élire domicile dans la ville
la plus voisine de leur demeure, et « les asignations, significations, som-
mations, commandements, exploicts faicts audict domicilie vaudront ».
     Mardi 17 septembre. Guillaume de Gadaigne, comte de Bouthéon *,
lieutenant au gouvernement de Lyonnais, Forez et Beaujolais, seigneur de
Mirebel et Perigueux présente une requête pour que ses sujets des pa'roisses
de Mirebel et Perigneux ne soient pas poursuivis par le prévôt du Forez
pour avoir résisté aux violences des ligueurs de Montbrison.
     Lundi 23 septembre. La cour reçoit une lettre de Me Alexandre Legraut,
conseiller à Riom, qui décrit la triste situation des campagnes incapables
présentement de payer la levée nécessité par les frais de la tenue des Grands
jours à Lyon : « Les levées ordinaires ont rendu le peuple si nécessiteux qu'il
est quazi au desespoir. Ils ne refuzent poinct toutesfois de satisfaire à la
vostre en leur donnant quelque loisir s'il ne survient poinct de nonvalleurs
la partye se lèvera au plus tard vers les vendanges pour le tout, mais s'il y en
a comme je le crains, il faudra chercher remplacement ailleurs ».
     Mercredi 25 septembre. Guillaume de Gadagne, « s'en allant trouver le
roy désire prendre congé de la compaignie et recepvoir ses commande-
ments ». Il est introduit « sans espée » et le président Forget lui répond que
« la compagnye a agréable ce temoingnage que lui rend de sa bonne volonté
et qu'il peut tesmoigner au Roy le soing la vigillance la dilligence et l'asi-
duité qu'elle rend à sa charge le soulagement que ses subjects en recou-
vrent. Que comme le commancement a esté heureux le progrès en sera
semblable et mectra la campagnye peine de s'acquitter de sa charge au
contantement dudict seigneur et utillité de ses subjects qui en reçepvront le
fruict qu'il désire et au surplus que la compagnie a une prière particuUiere
au Roy ne se rendre aux importunités de ceulx qui demanderont des aboli-

     2. Fils de Thomas de Gadagne, le fameux banquier florentin qui vint s'établir à Lyon, à la fin du XVe
siècle, et père de Gabrielle de Gadagne, fondatrice du premier monastère des religieuses annonciades célestes
de Lyon.

   Rev. Lyon.                                                                                          6