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— 79 — d'aultre sans que les qualités puissent prejudicier. Choart I pour les appel- lans dict que par leurs statuz ceulx qui vouldront parvenir à la maistrise seront tenuz se représenter devant les jurez pour estre interrogez quatre jours par les à ce députez et par après feront chef d'œuvre pour s'ilz sont trouvez capables estre receus cela conforme à la disposition de droict et à ce qui se garde en toutes les aultres villes bien policées. Neantmoins l'inthimé estranger contre ce statut au lieu de se présenter aux appellans a obtenu lettres patentes par lesquelles a faict mander au juge le recepvoir s'il estoyt trouvé capable par deux médecins et ung appothicaire de la suitte du Roy et suyvant icelles s'est faict recepvoir par le senechal de Lion dont est l'appel, auquel l'inthimé recongnoissant estre mal fondé depuis la publica- tion des grands jours a sur requeste obtenu arrest delà cour par lequel lui a esté permys se faire de nouveau oyr par des maistres apothicaires et y faire chef d'œuvre. Ce qu'il a faict le tout sans les appeler es forsbourgs par quelques ungs choisis qui ne l'ont interrogé qu'un jour et n'ont assisté à veoir faire chef d'œuvre seullement qu'il fut capable pour exercer à Lion bien que la suffisance ny soyt moings requise qu'a Paris et si les solennitéz requises par le statud de Lion n'ont esté gardées. C'est pourquoy ne peult aider à la cause de l'inthimé atendu mesmes les preuves qu'ilz ont de son insufysance par les procès verbaulx de visitations faictes à sa boutique ou se sont trouvéez compositions et drogues jectées en l'eau de son consente- ment. Toutesfois comme ils n'y sont poussés d'aucune annimosité consen- tent qu'il soyt interrogé presens deux des médecins de ceste ville ou des circonvoisines assistant l'un des conseillers de la dicte Court et s'il est trouvé capable soyt receu après leur offre. Conclud en l'appel à ce que l'inthimé soit débouté. Delamet 3 pour l'inthimé dict que l'annimosité des appelans envers eulx et la réputation que son labeur depuis vingt cinq ans en ceste ville et defunct son oncle lui ont acquise emploie par les meilleures maisons de ceste ville l'ont contrainct avoir recours au Roy qui auroyt donné les lettres patentes en vertu desquelles a esté receu appothicaire avoir esté interrogé et faict chef d'œuvre et encores depuis en cause d'appel i. Sans doute Philibert Chonart, avocat. 2. Sans doute Guillaume Delanout, avocat.