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— 14 — pas que leur nombre en y joignant les 80 premiers lecteurs, ait dépassé cent cinquante. La Revue provinciale tint bon jusqu'en août 1849. A ce moment climatérique elle fut atteinte d'une maladie fort commune, que Panurge nommait « faulte d'argent ». Ce numéro d'août 1849 s'ouvre sur la déclaration suivante qui ne manque pas de saveur en sa franchise, et qui s'intitule Aux abonnés de la Revue provinciale. Elle est signée seule- ment de Louis de Kergorlay: « Le numéro de la Revue Provinciale que nous offrons aujourd'hui au public est le douzième de ce recueil, il en sera le dernier. La Revue provinciale aura vécu l'espace d'une année. «... J'ai soutenu la Revue provinciale sans aucune ressource étran- gère, pendant la durée de son existence. Quoique cette œuvre ait rencontré, dès l'origine, un concours et un assentiment suffisants pour encourager dans leurs efforts ceux qui s'y étaient voués, la période d'une année a été trop peu étendue pour l'amener à ce point où une entreprise cesse d'être onéreuse à ses créateurs. Elle aura donc trouvé sa fin dans cette même cause, très élémentaire et très connue, qu'on apercevrait, en y regardant de près, dans l'histoire de toutes les publications périodiques qui ont disparu ». Depuis deux mois, Gobineau était chef de cabinet d'Alexis de Toc- queville. Le 4 novembre 1849 il était nommé au poste de premier secré- taire d'ambassade à Berne. T. de VISAN.