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  d'aultre sans que les qualités puissent prejudicier. Choart I pour les appel-
 lans dict que par leurs statuz ceulx qui vouldront parvenir à la maistrise
 seront tenuz se représenter devant les jurez pour estre interrogez quatre
 jours par les à ce députez et par après feront chef d'œuvre pour s'ilz sont
 trouvez capables estre receus cela conforme à la disposition de droict et à
 ce qui se garde en toutes les aultres villes bien policées. Neantmoins
 l'inthimé estranger contre ce statut au lieu de se présenter aux appellans a
 obtenu lettres patentes par lesquelles a faict mander au juge le recepvoir s'il
 estoyt trouvé capable par deux médecins et ung appothicaire de la suitte du
 Roy et suyvant icelles s'est faict recepvoir par le senechal de Lion dont est
 l'appel, auquel l'inthimé recongnoissant estre mal fondé depuis la publica-
 tion des grands jours a sur requeste obtenu arrest delà cour par lequel lui a
 esté permys se faire de nouveau oyr par des maistres apothicaires et y faire
 chef d'Å“uvre. Ce qu'il a faict le tout sans les appeler es forsbourgs par
 quelques ungs choisis qui ne l'ont interrogé qu'un jour et n'ont assisté à
veoir faire chef d'œuvre seullement qu'il fut capable pour exercer à Lion
bien que la suffisance ny soyt moings requise qu'a Paris et si les solennitéz
requises par le statud de Lion n'ont esté gardées. C'est pourquoy ne peult
aider à la cause de l'inthimé atendu mesmes les preuves qu'ilz ont de son
insufysance par les procès verbaulx de visitations faictes à sa boutique ou se
sont trouvéez compositions et drogues jectées en l'eau de son consente-
ment. Toutesfois comme ils n'y sont poussés d'aucune annimosité consen-
tent qu'il soyt interrogé presens deux des médecins de ceste ville ou des
circonvoisines assistant l'un des conseillers de la dicte Court et s'il est
trouvé capable soyt receu après leur offre. Conclud en l'appel à ce que
l'inthimé soit débouté. Delamet 3 pour l'inthimé dict que l'annimosité des
appelans envers eulx et la réputation que son labeur depuis vingt cinq ans
en ceste ville et defunct son oncle lui ont acquise emploie par les meilleures
maisons de ceste ville l'ont contrainct avoir recours au Roy qui auroyt
donné les lettres patentes en vertu desquelles a esté receu appothicaire
avoir esté interrogé et faict chef d'œuvre et encores depuis en cause d'appel

   i. Sans doute Philibert Chonart, avocat.
   2. Sans doute Guillaume Delanout, avocat.