Revue du Lyonnais » série 6 - n°6 ( 1922 ) » pp.061

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pelant, soit Bassus, expraefecto Urbi1, soit Anicius Bassus3, soit Auchenius
 Bassus 3, un personnage qu'il est impossible de confondre avec notre Arlé-
sien. i° Entre 382 et 384, cet autre Bassus fut à la préfecture de la ville le
prédécesseur immédiat de Symmaque lui-même : praedecessor meus 4. Quel-
le apparence qu'en 396, dans sa correspondance privée, Symmaque ait
oublié ce chassé-croisé ? s. 20 Comme praefectus Urbi puis comme expraefecto,
ce Bassus eut droit, dès 382, au prédicat de vir inlustris. Symmaque n'a pu
le faire déchoir en 396 au rang plus modeste de vir spectabilis 6. 3 0 Par une
inscription d'Ostie, nous connaissons — ou croyons connaître — le nom de
sa femme, Tyrrhenia Honorata : elle n'est pas la sœur de Symmaque 7. Ce
sont là, pour l'identification à laquelle je songe, autant d'obstacles insur-
montables si, avec Seeck, on attribue à un seul et même personnage, le
préfet de la ville de 382, toutes les inscriptions du IVe siècle au nom d'Ani-
cius Auchenius Bassus. Mais ils s'évanouissent si, au contraire, et comme
ces inscriptions préalablement étudiées et classées nous en imposent le
devoir, nous distinguons deux clarissimes qui ont également porté ces tria
nomina.
      1. Pour ne pas les confondre, leurs contemporains se servaient d'un de
leurs cognomina comme d'agnomen habituel : ainsi trouvons-nous à Pré-
neste le souvenir de Bassus : Bassi. | Anic [i ]o Auchenio \ Basso, v (iro) c (laris-
simo)... 8, tandis qu'à Rome survit celui d'Auchenius : Auchenii. \ Anicio
Auchenio Basso, v(iro) c(larissimo)... 9.
     2. Bassus et Auchenius ont été tous deux gouverneurs de provinces ;
mais, tandis qu'Auchenius s'est élevé, d'après les témoignages épigraphi-
ques qui confirment ici les relationes de Symmaque, à la praefectura UrbiI0,
Bassus semble n'avoir jamais dépassé le stade du gouvernement provincial .
     1. Symmaque, Ep., X, 23.
     3. Ibid., 34.
    3. Ibid., ao et 26.
    4. Ibid., 34.
     5. Sur cet Anicius Auchenius Bassus, cf. Seeck, s. v° Anicius, n° 30, dans Pauly-Wissowa, I, c. 2200.
     6. Cf. Jullian, s. v° Illustris, dans le Dictionnaire des Antiquités Saglio et Pottier.
    7. C. /. L., XIV, 1875. Mais cette épitaphe d'Ostie ne serait-elle pas plutôt celle du consul de 408 qui,
précisément, composa des vers en l'honneur de sainte Monique morte à Ostie ( De Rossi, Inscr. Chr.
Urb. Romae, II, 52,2 ; cf. C. /. L., IX, 1364).
     8. C.J.L., XIV, 2917.
    g.C.I.L., VI, 1679. Répétition des tria nomina au génitif dans Notizie degli Scavi, 1892, p. 166, d'Anicius
Bassus, au génitif, dans les inscriptions de Bénévent (C. I. L., IX, 1568 et 1569).
     10. La praefectura Urbi est mentionnée ap. C. I.L., VI, 1679 et Notizie degli Scavi, 1892, p. 166.