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j2              L'ÉCRIVAIN CLAUDE DU VERDIER

et les deux filles qui lui restaient encore, et y écrivit son
premier testament, le 25 juin 1587 (1).
   Cependant le moment était venu pour Claude du Verdier
d'entrer dans les affaires et la vie positive. Il choisit la
profession d'avocat (2), à laquelle l'avaient préparé ses
études, et plaida avec un certain succès.
   Il obtint d'ailleurs presque aussitôt, — vraisemblablement
par le crédit de son père, — une charge honorable qu'on
n'accordait d'ordinaire qu'à de plus longs services. Dès le
11 décembre 1588, par lettres patentes datés de Blois,
Henri III donnait « à Claude du Verdier, advocat en la
séneschaucée et siège présidial de Lion, Testât et office de
conseiller et advocat du Roy en ladicte séneschaucée, et
jurisdiction de la conservation des privillèges des foires,
Visiteur des gabelles, Maistres des portz, et Maistrise parti-
cullière des aues et forestz, pour led. estât et office avoir,
tenir et exercer ledict du Verdier, aux honneurs, auctoritez,
prérogatives, gaiges, droictz, re\ eneuz et esmolumens accous-
tumez ; mandant à Messieurs les gens tenans la court de
parlement à Paris, après qu'il leur sera apparu de la capa-
cité, bonne vie, meurs et relligion catholicque dudict du
Verdier, le mectreen possession et saisine dudict office » ("$).
   Toutefois, il ne fut mis que beaucoup plus tard en jouis-
sance de sa charge. Treize jours après l'octroi de ces lettres,
Henri III fit assassiner le duc de Guise; pour bien long-
temps la France était livrée à l'anarchie, et toute l'admi-
nistration publique en désarroi. Le 24 février 1589, Lyon se


  (1) Pour les détails, voy. le Bibliographe Anl. du Verdier, pp. 42-49.
  (2)Voy. Baudrier, Bibliogr. lyonn., II, 100.
  (3) Arch. départ, du Rhône. Bureau des finances, C. 529, fo 82
v° (séance du 2 juillet 1593).