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              LYON   ET   LA
374                            GUERRE DE COURSE

   Pour décider sans doute les actionnaires trop timorés à
se mettre de la partie, les Affiches donnent ensuite l'état
des prises faites par le Gramonl, sorti du port de Bayonne
et commandé par le capitaine Guaiton, prises dont l'en-
semble atteint en sucre, tabac, indigo et goudron, une
somme de 500.000 livres.
   La ville de Marseille ne voulant pas laisser drainer les
capitaux lyonnais par la place de Bayonne, s'empresse de
faire annoncer l'armement en course d'une frégate, la For-
lune, de 26 canons et de 400 hommes d'équipage, sous la
direction de Jean-André Couturier, écuyer, noble suédois,
échevin et négociant de la ville de Marseille.
   Pour les détails de l'armement s'adresser chez ses corres-
pondants à Lyon, MM. Goudard, Jonquet et Boët, ban-
quiers.
   D'autres armateurs marseillais arrivent à la rescousse,
MM. Kick et Dutantet font annoncer le 24 août suivant
qu'on peut souscrire chez MM. Mongez, Rozierfilset Com-
pagnie, négociants à Lyon, des actions sur la frégate le Victo-
rieux, construite exprès pour la course, armée de 24 canons,
 12 pierriers, 50 tromblons, et comprenant 250 hommes
d'équipage. La souscription est de 50 actions de 3.000 livres
chacune.
    Un autre avis,— 22 mars 1758,—annonce que la frégate
 la Fortune — dont il a été précédemment question — est
 prête à prendre la mer à Marseille, sous le commandement
 de M. le capitaine Gassen, « dont la réputation est établie
 sur des faits héroïques et sur les profits considérables qu'il
•;i procurés dans ses différentes courses.
  a L'opinion qu'on a de son armement est telle que la
Chambre de commerce de Marseille y a pris 20 actions de