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34^              UNE VISITE ARCHEPICOPALE

   Le dernier des frères du doyen, Agnon, se voua.comme
lui aux autels, mais dans l'ordre de Saint-Benoît ; il revêtit
le capuce à Savigny et, en considération de sa naissance,
peu après son noviciat, on le nomma prieur deRandans:on
a vu que son administration n'avait pas été des plus fermes
ni des plus vigilantes. Là se bornent nos renseignements sur
son compte. La vie du doyen est au contraire beaucoup mieux
connue et on trouvera bon que nous en détachions les prin-
cipaux événements. Nous en profiterons pour corriger une
erreur grave, qui porte sur le jour de son décès ; en le
mettant trop tôt dans la tombe, elle modifie complètement sa
biographie ; elle abrège de vingt ans au moins la durée de
ses fonctions ; elle décore son successeur dans le doyenné
et son homonvme de mérites dont il serait légitime de ne
pas le dépouiller lui-même.
   A notre avis, d'après le contexte même des pièces, où son
nom est inscrit, Girin le Chauve fut à l'a tête du Chapitre
cathédral, pendant l'espace d'une trentaine d'années,
depuis 1087 environ, que BlaJin mourut, jusqu'au moins
en 1120, où le Nécrologe de Saint-Jean enregistre son
anniversaire, le S juillet, après une copieuse énumération
de ses bienfaits posthumes. Immédiatement après lui, vint
le deuxième Girin, son proche parent, qui lui survécut peu
et qui en 1124, ou à peu près, passa sa stalle au grand-
chantre Tritbert, omis par le Gallia.
   Le savant archiviste, éditeur de I'OBITUARIUM LUGDU-
NENSIS ECCLESI^, sans contrôler assez minutieusement les
chiffres de ses devanciers, Aubret, La Mure, de Sainte-
Marthe, etc., signale bien deux Chauves, du même prénom
de Girin, mais il dispose et altère, me semble-t-il,
d'une façon défectueuse les dates de leur promotion et de
leur mort. Le plus ancien, selon M. C. Guigue, aurait