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                           BIBLIOGRAPHIE                           2J3
   Enfin, le 8 février 1594, les habitants de notre bonne ville déclarent
hautement reconnaître Fautorité royale. Tout le monde veut porter
l'écharpe blanche et bientôt le crêpe et le taffetas manquent dans les
boutiques. La Ligue lyonnaise prenait fin après une existence de près de
cinq années.
   Ce que fut ce mouvement formidable diversement jugé par les
historiens, M. l'abbé Reure l'explique avec une entière impartialité
basée sur sa parfaite connaissance des faits : « Si, par Ligue, on entend
« les menées de l'étranger, les. desseins ambitieux de la maison de
« Lorraine, la reconstitution de la féodalité, l'émancipation de quel-
« ques communes puissantes, oui, la Ligue a été vaincue, et avec elle
o tout ce qu'elle contenait d'excessif ou de révolutionnaire. Mais la
a Sainte-Union a triomphé dans sa pensée fondamentale, qui était
« l'exclusion d'un prétendant hérétique ; finalement c'est bien le roi
« qui a capitulé devant la Ligue... £i celle-ci n'avait pas forcé le rot
« de donner satisfaction aux croyances religieuses de la majorité du
« pays, la maison de Bourbon n'aurait probablement pas régné en.
« France. »
                                                    A.   GRAND.