Revue du Lyonnais » série 5 - n°25 ( 1898 ) » pp.200

20Q               LE BOTTIER ; PB ;SAINT*GEORG.ES

                            GUIGNOL
Toi!
                             PlETRO
         Je les ai portés devant les juges, puis
Au moment où: l'expert ouvrait lés deux étuis,
Oh ! je.n'ai pas pu voir cela... J'ai pris la fuite.
Venge-toi ! Devant tous dévoile ma Conduite !
Mais qu'elle n'en soit pas, par pitié, le témoin !
Je t'écrirai l'aveu du crime, et puis bien loin
Je m'en irai mourir, car la honte est mortelle.
Mais ne m'oblige pas à rougir devant elle.
                  •         GUIGNOL
Qu'il est bête, ce gone ! Quelle huître, quel badaud !
Tu ne [comprends donc rien, double tête dé veau.       ;.
                             PIETRO
Que dis-tu ?
                            GUIGNOL
              . -Cette gloire, à mon chef-d'œuvre due,-              ..;
Je te l'avais donnée et tu me l'as rendue. .
   .   \   .. -              PlBTRO ',-             • ...        .;.-•
Comment ?                                                   .   "•
                            GUIGNOL
             Ces deux grollons, bugne, que tu changeas,
Moi-même, je les ai changés de sac, déjà.
                             PIETRO
Qu'entends-jé ! mon remords n'ose comprendre encore !
Pourquoi l'avais-tu fait !
                            GUIGNOL
       ,;•                    Parce que je l'adore,
Et que c'est toi, chançard, qu'Amanda aimait mieux.
Ne te faisait-elle pas tout le temps les doux yeux? : ;,