Revue du Lyonnais » série 5 - n°25 ( 1898 ) » pp.198

19»           LE BOTTIER DE SAINT-GEORGES

Je suis tout fatigué ! Je sens là, dans Pestbme
Qnéque chose de pesant ; ondiratt le Grand Dôme
De l'Hôpital. Veux-tu emporter mon colis
Avec tes gro lions ?
                        PIETRO, bésilant
                      Hé bien ! Oui r donne.
                        GUIGNOL
                                             Merci.

                       SCÈNE X
                      GUIGNOL,   seul
Cette fois, c'est fini ! adieu, ô ma canante,
Mon belin, mon bozon, mon fenon, mon infante,
Ma tavelle, trognon, mon astre boréal,
Tu ne sauras jamais combien tu m'as fait mal.
J'ai rudement envie de boucler ma valise.
La vlà encor.

                       SCÈNE XI
                   GUIGNOL, AMANDA

                         AMANDA
                        Guignol, je reviens de l'église.
J'allai, — pardon, j'ai tant de chagrin dans le cœur ! —
Prier pour que Piétro malgré tout fût vainqueur.
Mais en m'agenouillant devant sainte Blandine,
Voyez-vous, j'ai senti comme il est difficile
De réclamer jamais rien d'injuste au bon Dieu.
Et quoi qu'il arrivât, mon ami, j'ai fait vœu
Pour vous et pour toujours de demeurer la même.
Au revoir, à tantôt...
                                         (Elle soif).