Revue du Lyonnais » série 5 - n°25 ( 1898 ) » pp.196

    ïjj'6          LE BOTTIER DE SAINT-GEORGES




                          SCÈHE^YiJi-j

                            GUIGNOL,     seul
    Ben voilà! c'est pas plus malin que ça. Elle aime
»   Un autre gone! moi,-je ne suis que deuxième.
    En voilà Une tuile, une douche, un pognon ! "'_"' '"_"''
    Je cane comme si j'avais pris du bocon.
    Je m'en vas tourner l'œil ! mon gigier se décroche,
    Mon estomac s'en va tomber dans mes galoches.        '
    Qu'elle épouse Piétro, ce gognand plein de chic !
    Et je vais me payer pour deux francs d'arsenic.
    Ettoi, mon beau grollon, mon-belin, ma pouiette •
    Tu vas piquer en Saône sans tambour, ni trompette.
                                 {Réfléchissant).
    Mais mon soulier noyé, un autre ayant le prix,
    Peut-être quePiétro serait pas son mari.
    Ça pourrait-des -fois être une de ces sampilTés ".-:"" '•
    Qui vaudrait même pas la caisse aux équevilles. -
                                  (Réfléchissant sur la hande.)'
    Qjuoi faire î... Ah ! j'ai trouvé : je vas changer les sacs .
    Sans que Piétro voit rien à ce petit mic-màç. .
                                  (Il change les souliers de sac).
    Allons! c'est fait. Adieu, idole démon âme,
    Toi que j'ai fignolé au quinquet de ma flamme,
    Amanda m'a plaqué, mais mon cœur tout caffi
    Veut qu'elle soit heureuse avec son favori.
    Vlà Gnafron.