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i6o UNE VISITE "De M. ROUGIER : Un intérieur d'atelier. Deux modèles en tenue d'académie se chauffent en causant ; dans le fond, un artiste esquisse à grands traits l'idée de sa composition. Avec moins de mise en scène et plus de détails, dans un cadre de même dimension, M. BRUNETTON a traité le même sujet; harmonie de dessin, de couleur et d'arrangement, tout concourt à faire deux bijoux de ces deux petites toiles. : Dans Bethléem, M. DAVID GIRIN se soucie aussi peu du dessin que de l'histoire. Ce tableau et son pendant : la Fêle, semblent composés des brindilles de toutes les fleurs du printemps, triturées dans des nuages d'aurore. C'est lumi- neux, chatoyant, mais qui donc reconnaîtrait l'enfant de la crèche dans ce petit prince près d'essayer ses premiers pas ?. M. Henri BOUVET a dû faire là gageure d'exposer un car- net d'échantillons de tous les grands teints à l'épreuve de l'eau dans le Soir; ses baigneuses donnent l'illusion de trois statuettes de bronze prenant leurs ébats dans un lac d'eau de'cuivre,:dont lé ruissellement, sur des formes qu'irisent- dés rayons de lune, donne toute la gamme des métaux brunis, tandis que, dans/d Houle, il semble avoir précipité toutes les couleurs de l'arc-en-ciel. M; BAUER nous attire avec la décoration moyen âge du Sonneur de trompe, mais il nous retient plus longtemps auprès de FArtiste précoce, une fillette qui mélange des tons sur la grande palette de son papa, pour restaurer le visage de sa poupée. ; M. PIERRE SALLE nous invite devant le Dîner dans une ferme des Dombes. Cette petite toile captive par la grande unité qui relie la composition à l'exécution; à l'instar de l'école flamande, M. Pierre Salle possède le don de faire miroiter les couleurs sombres et de faire de l'harmonie avec. 4u. dissemblable; nous retrouvons ces qualités dans un portrait: