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152 SOUVENIRS LYONNAIS ET DOMINICAINS illustres religieux de notre maison de Lyon, comme Irinor <ént V, Hugues de.S' Cher, Guillaume Perault, Humbert le Dauphin, Humbert de Romans et autres personnages dis- tingués, dont les tiges sur lesquelles ils se reposoient étoient plus ou moins étendues selon qu'ils avaient été élevés en dignité. Il y avoit encore autour du palmier le dessin ou représentation en perspective de l'ancien couvent, de ses jardins et cours de l'église (1). » " '. 23 ° — Cloître antérieur. « Un cloître, écrit le Père Lacordaire (2), est une cour entourée d'un portique. Au milieu de la cour, selon les traditions anciennes devait être un puits, symbole de cette eau vive de l'Ecriture, qui rejaillit dans la vie éternelle. Sous les dalles du portique on creusait des tombeaux, le long des murs on gravait des ins.- . criptions funéraires ; dans l'arc formé par la naissance des voûtes, on peignait les actes des saints de /Ordre ou du monastère- Ce lieu était sacré; les religieux mêmes ne s'y .promenaient qu'en silence, ayant à l'esprit la pensée de la mort et la mémoire des ancêtres. La sacristie, le réfectoire, de grandes salles communes régnaient autour de cette galerie sérieusé.qui communiquait aussi à l'église par deux portes, l'une introduisant dans le chœur, l'autre dans les nefs. Un escalier menait aux étages supérieurs construits au dessus du portique et sur le" même plan. » Conformément à ces traditions dominicaines, les religieux de Lyon traitèrent avec un peintre de talent pour la décora- tion de leur cloître. Ainsi, le 9 août 1615, le P. Jean Portier recevait quittance pour 558 livres tournois dus en vertu d'un marché verbal à Jacques Morry, maître peintr; (1) Inventaire, III, 34. (2) Vie de Saint Dominique, Ch. VIII.