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*4Q UN PRÉCURSEUR LYONNAIS • La vtrga ou verge, égale à im,852, serait, dit-il, « la plus petite entre les plus grandes », et la virgula ou virgule, de o m ,i852, « la plus grande entre les plus petites ». Une fois le rapport décimal établi entre ces deux mesures, il l'exprime par les noms qu'il donne aux multiples de l'une et aux fractions de l'autre. Dix verges forment la decuria, dix décuries la centuria, dix centuries le millîare, soit environ 1.852 mètres, mesure égale à la minute ou soixantième partie du degré et corres- pondant au mille marin. En sens contraire, la virgule se divise en décima, la dixième ou décime en centesima, la centième ou centime en milhsima. La millième ou millime équivaudrait à un peu moins de un cinquième de notre millimètre : o m ,oooi85. On retrouve là toute notre nomenclature, mais unique- ment tirée du latin, à l'exclusion des termes grecs qui ont pris place dans le système métrique et que repoussent les étrangers, tout en adoptant le reste. : : Au surplus, à ceux que sa nomenclature latine contra-; rierait Mouton en offre une autre, empruntée" à des termes anciens : mille, stade, corde, verge, virgule* doigt, grain, point. Il évite, à dessein sans doute, d'employer les mots de pied, pouce ou ligne, afin qu'il ne puisse se produire de confusion entre les anciennes mesures et les nouvelles. * * * Il semblerait que le xvnr2 siècle a ignoré l'ouvrage de Gabriel Mouton. Encore maintenant, lorsqu'on donne la liste de ses oeuvres, il est rare qu'on fasse une mention spéciale de ce que l'auteur appelle : les nouvelles mesures géométriques. ,