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PHÉNIX et FAUVETTE, par A. CÉLINE. - Paris, Téqui, in-12. - En vente à Lyon chez A. Cote et Em. Vitte, libraires. Prix: 3 fr. 5ïfï@NTRE tant de romans livrés chaque jour au public, un bien petit iaXiî) nombre mérite d'appeler l'attention des lecteurs sérieux et délicats, mais dans ce nombre nous sommes heureux de signaler Phénix et Fauvette. Bien que ce livre ait été édité à Paris, c'est une œuvre de décentra- lisation littéraire. Car l'auteur' qui, par une réserve peut-être trop grande, ne nous livre que la moitié de son nom, est notre compatriote. A ce titre déjà il mérite un accueil sympathique, d'autant plus qu'il s'est placé, du premier coup, à un rang distingué parmi nos écrivains lyonnais. Puis, le sujet qu'il traite est plein d'actualité, car il touche, par un côté, à cette question du féminisme, qui passionne aujourd'hui si gran- dement les esprits, et que Molière avait déjà ridiculisée avec une verve impitoyable, dans les Femmes Savantes. Voici, d'ailleurs, en quelques mots, la donnée de ce livre qui a obtenu déjà un grand succès : Des deux filles d'un savant membre de de l'Institut, l'une sous l'influence paternelle, s'est livrée tout entière à l'étude des sciences, c'est Phénix, pendant que l'autre, Fauvette, s'est contentée de l'instruction plus modeste, qui suffisait naguère, à nos femmes et à nos filles. Ainsi s'explique, en deux mots, le titre de l'ouvrage. Or, du contraste de ces deux caractères naît un récit piquant, d'un intérêt soutenu, et plein d'un puissant enseignement. Que voit-on en effet î Si Fauvette, dans sa simplicité native, toujours_bonne et dévouée,