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                     UN MÉCÈNE


                                    A Mme P . MOUGIK-RUSAND.


            ADAME,  F époux cher, que vous pleurez toujours,
             Fut pour moi ce que fui Mècène^pour Horace.
     Privé de son appui, ma muse, sans secours,
     N'aurait pu de ses chants, ici~bas, laisser trace.

     Mais, par son délicat et généreux concours,
     Elle a pu s'attaquer vaillamment face à face,
     Aux tristes écrivains nous versant, tous les jours,
     Celle immoralité dont h flot nous menace.

     Cher Mougin, tu n'eus pas dans ta droite raison,
     Toi, gravé ces écrits, oh circule un poison,
     Qui des jeunes Français atteint les forces vives 1...

--    C'est pourquoi je t'aimais et qu'à titres divers
'•    Je voudrais être Horace, afin que tu survives
     "Avec ma gratitude infinie en ces vers.

                                         J.-M.   LENTILLOJ.

 Lyon, décembre 1897.